Michel Barnier a décliné les chiffres économiques imposés lors de son discours de politique générale, évoquant compétitivité, productivité, bureaucratie, décentralisation… Avec pour premier objectif de répondre à l’urgence budgétaire immédiate, ce « épée de Damoclès », dit-il, l’explosion du déficit public qui pourrait dépasser les 6% du PIB. Le nouveau Premier ministre a annoncé sa volonté de réduire ce chiffre à 5% en 2025, et de revenir sur la trajectoire des 3% d’ici 2029.
Et concrètement ? Réduire l’écart de 6 à 5 %, c’est débusquer un peu moins de 30 milliards d’euros. Comment ? Tout d’abord ” en réduisant les dépensesdit Barnier. Les deux tiers des efforts proviendront de cette réduction des dépenses « . En 2023, les administrations publiques ont dépensé 57 milliards d’euros pour fonctionner, subventionner, délivrer des prestations sociales, etc. Couper 20 milliards d’euros en un an ne se fera donc pas sans douleur. Et ” SUPPRIMER quelques doublons ” ou ” mener la chasse aux loyers injustifiés », comme l’a promis le chef du gouvernement, ne suffira pas.
Reste le « remède » budgétaire, qui peut être estimée à 10 milliards d’euros. Si Michel Barnier a annoncé, mais sans aucun détail, la hausse des impôts sur les grandes entreprises et un « contribution exceptionnelle » demandé aux plus fortunés, cela peut concerner un certain nombre de personnes. Par exemple, si l’impôt sur la fortune (ISF) avait été maintenu (qui taxait les patrimoines supérieurs à 1,3 million d’euros), il aurait rapporté 6,3 milliards d’euros en 2022.
Boris Manenti