Alexis Corbière dénonce la collusion entre l’extrême droite de Marine Le Pen et le « gouvernement du Puy du Fou » de Michel Barnier

Alexis Corbière dénonce la collusion entre l’extrême droite de Marine Le Pen et le « gouvernement du Puy du Fou » de Michel Barnier
Alexis Corbière dénonce la collusion entre l’extrême droite de Marine Le Pen et le « gouvernement du Puy du Fou » de Michel Barnier

Accord, soutien et bonne volonté : telle est la vision que Marine Le Pen et ses adjoints portent au gouvernement de Michel Barnier selon Alexis Corbière. Le député de Seine-Saint-Denis, ex-LFI, a dénoncé le soutien implicite de Marine Le Pen au gouvernement de Michel Barnier : « Si [la motion de censure] ne passe pas, c’est parce que Mme Le Pen choisit de maintenir, de faire vivre ce gouvernement Barnier. » Il a également dénoncé un « gouvernement Barnier/Retaileau, un gouvernement du Puy du Fou, c’est un spectacle d’extrême droite, nostalgique, qui plaît visiblement à Mme Le Pen sur le plan idéologique ».

La « gentillesse » de Marine Le Pen

Selon l’ancien Insoumis, le gouvernement ne bénéficie pas seulement de la bienveillance de l’extrême droite, c’est « une coalition qui ne peut exister que sur la base de la bienveillance de l’extrême droite. » Une configuration qui est selon lui inédite dans l’histoire de la Ve République : « C’est la première fois dans l’histoire nationale, au moins depuis la Seconde Guerre mondiale, qu’un gouvernement n’existe que parce que l’extrême droite a dit qu’elle ne le ferait pas. votez pour la censure. A tel point que, je ne sais pas ce que va dire M. Barnier, mais je sais ce qu’il ne va pas dire, ce sont des propos qui offensent Mme Le Pen. »

Face à Oriane Mancini, qui lui a fait remarquer que la gauche dépendait aussi des voix du RN pour faire adopter une motion de censure ou voter l’abrogation de la réforme des retraites, Alexis Corbière a tenu à se positionner en opposition au gouvernement, un posture que le parti d’extrême droite ne pouvait plus adopter : « On fait ce qu’on a à faire, c’est-à-dire je censure le gouvernement ». « Regardez, les soi-disant opposants à M. Barnier », a-t-il poursuivi ; « L’extrême droite, ce qu’on appelle la force sociale, soutient ce gouvernement, sans lequel il ne peut exister. Donc c’est Plic et Ploc, ces gens sont d’accord. D’ailleurs, fondamentalement, ce que met en place ce gouvernement, c’est un ministre de l’Intérieur qui parle comme l’extrême droite. »

Un gouvernement « marqué du sceau de l’infamie »

Une référence à Bruno Retailleau, nommé le 21 septembre place Beauvau, et dont les propos sur la nécessité de remettre en cause l’État de droit font polémique depuis plusieurs jours. Pour le député de Seine-Saint-Denis, les propos du nouveau ministre sont un énième « clin d’œil à l’électorat d’extrême droite » : « Le débat sur la migration est un débat complexe et j’observe que M. Barnier et surtout M. Retailleau veulent “Je continue de flatter le discours d’extrême droite qui consiste à dire qu’il faut vivre entre nous, indifférents au sort de l’humanité et dans une volonté égoïste des choses, ce qui n’est pas ma conception de la République”, remarque-t-il.

En fin de compte, c’est la légitimité pleine et entière du gouvernement de Michel Barnier qu’Alexis Corbière remet en cause : « Michel Barnier n’est pas légitime, cet homme ne devrait pas être Premier ministre. Mme Lucie Castets, qui est la candidate qui nous a réunis, devrait être Premier ministre et prononcer le discours cet après-midi. », a-t-il insisté. « Ce gouvernement est marqué du sceau de l’infamie », a-t-il déclaré au début de l’entretien, soulignant le fait que « les urnes n’ont pas été respectées » dans la composition du gouvernement.

 
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