Frédéric Simon (correspondant à Tel-Aviv, Israël) // Crédit photo : Fadel ITANI / AFP
19h56, 28 septembre 2024
De nombreuses réactions à l’international après la mort du leader du Hezbollah. L’Iran, qui appelle à la destruction d’Israël, menace aussi les Houthis du Yémen, condamne la Russie et la Turquie… Faut-il craindre un risque d’embrasement en Israël ? Pour le gouvernement hébreu, les réponses, notamment de Téhéran, sont inévitables et l’armée israélienne se prépare.
Les dirigeants israéliens estiment qu’une réponse iranienne à la mort du leader du Hezbollah est une certitude. Hassan Nasrallah était une pièce maîtresse du système mis en place par Téhéran dans la région. L’Iran est d’autant plus susceptible de réagir que le raid israélien a également causé la mort d’un général du Corps des Gardiens de la révolution islamique.
Une seule précaution prise par Israël : l’interdiction des rassemblements
Israël se prépare à plusieurs scénarios qui pourraient également se combiner avec des lancements de missiles et des déploiements de drones par l’Iran lui-même ou par des milices qui lui sont affiliées comme le Hezbollah, qui dispose encore d’un arsenal impressionnant, des groupes chiites armés en Syrie ou en Irak, ou encore les rebelles Houthis. au Yémen qui a tiré un missile balistique vers Tel-Aviv en début de soirée. Il a été intercepté par la défense anti-aérienne. Téhéran pourrait également tenter d’intensifier ses activités déstabilisatrices dans les territoires palestiniens de Cisjordanie et en Jordanie voisine.
Un autre mode opératoire redouté par les agences de renseignement est l’organisation d’attentats visant des cibles israéliennes ou juives à l’étranger, y compris en Europe. En Israël, pour l’instant, une seule mesure de précaution supplémentaire a été prise avec l’interdiction, dans le centre du pays, des rassemblements de plus de 1 000 personnes.