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quatre nouveaux tableaux à découvrir au Musée des Beaux-

« Ces dernières années, nous observons une augmentation du nombre de dons et legs », se réjouit Sophie Barthélémy, directrice du musée des beaux- de Bordeaux. Après une « Galerie des Rois et des Reines », don du sculpteur Denis Monfleur qui a exposé en 2023 à la Galerie des Beaux-Arts, et alors que le musée expose toujours la « Cabane des Douanes » de Claude Monet, prêtée par le musée des Douanes nationales encore en construction, quatre nouvelles œuvres viennent d’enrichir les collections visibles au 20, cours d’Albret.


La « Galerie des Rois et des Reines », proposée par Denis Monfleur après son exposition de 2023 à la Galerie des Beaux-Arts.

F. Deval, mairie de Bordeaux

1 « Le Port de Marseille », Marquet et l’eau


Six tableaux de Marquet sur le thème de l’eau et des ports sont désormais regroupés.

Guillaume Bonnaud/SO

Le Musée des Beaux-Arts exposait déjà six tableaux d’Albert Marquet ; à cela s’ajoute désormais « Le Port de Marseille », peint en 1916, qui témoigne une nouvelle fois de l’intérêt de l’artiste né à Bordeaux pour l’eau et les rivages. « Sauf que ça donne une vision insolite de Marseille, en hiver, sous la neige », corrige Sophie Barthélémy. Si ce format relativement petit (50 x 60 cm) peut paraître terne à première vue, il présente en réalité une variété de nuances, du vert au gris en passant par le mauve. Et il enrichit une série de vues de ports qui comprend également celles de Hambourg, La Rochelle et Alger.

2 «Tête de saint lecteur», influence italienne


«Tête d’un saint qui lit», une œuvre de jeunesse de Pierre Lacour, fondateur et premier conservateur du Musée des Beaux-Arts.

F. Deval, mairie de Bordeaux

De Pierre Lacour, fondateur et premier conservateur du Musée des Beaux-Arts (en 1801), il possédait déjà l’autoportrait « L’Artiste peignant un portrait de famille », ou encore sa célèbre « Vue d’une partie du port et des quais de Bordelais » (1804-1806) ; il expose désormais également sa « Tête de saint lecteur ». Réalisé vers 1773 ou 1774, ce tableau est une œuvre de jeunesse, « influencée par la peinture italienne. Il partage le goût du clair-obscur et la figure baroque du vieil homme. » Elle résulte à l’origine d’une commande passée pour le décor de l’ancienne église des Carmélites Saint-Louis des Chartrons.

3 « Matin d’hiver, place Pey-Berland », 1893 à Bordeaux


« Matin d’hiver, place Pey Berland » d’Alfred Smith : une œuvre d’art et un témoignage historique.

Guillaume Bonnaud/SO

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Peinte en 1893 par Alfred Smith, « Matinée d’hiver, place Pey-Berland » est autant une œuvre d’art « qui témoigne de son intérêt croissant pour l’impressionnisme » qu’un témoignage du Bordeaux de la fin du XIXe siècle.e siècle. On y voit notamment une réplique de la statue d’Antonin Mercié, « Gloria victis », créée en hommage aux victimes de la défaite de 1870, et qui a depuis été déplacée place Jean-Moulin, juste à côté. Mais cela reflète aussi un travail approfondi sur les effets atmosphériques, avec des atmosphères vaporeuses qui peuvent rappeler Turner, et qu’un soleil pâle, seule trace de rouge dans un ensemble majoritairement gris, pénètre à peine.

4 « Portrait de Raymond de Verninac », regard frontal

Enfin, le « Portrait de Raymond de Verninac » d’Henri-François Riesener (1822-1825) n’entre pas dans les collections du musée suite à une donation mais après un achat. Ce tableau représentant un militaire devenu plus tard ministre de la Marine le montre encore jeune, à l’époque où il fut notamment chargé de transférer l’obélisque de Louxor en . Là encore, l’intérêt du tableau est autant historique qu’artistique : le regard est frontal, sans mise en scène, et amplifié par le noir intense du manteau et du chapeau du personnage. Issu d’une collection privée, ce tableau entre pour la première fois dans une institution publique.

Une exposition sur l’enfance à l’été 2025

« Sage comme une image ? », tel est le titre de la grande exposition sur le thème de l’enfance que le Musée des Beaux-Arts organisera du 10 juillet au 3 novembre à la Galerie des Beaux-Arts. Rassemblant une centaine de peintures, sculptures et même photographies réalisées entre 1790 et 1850, elle se concentre sur ce moment où l’enfant apparaît comme un sujet à part entière aux yeux des artistes, et davantage comme un élément symbolique dans la construction en général. œuvres religieuses.
« Cette exposition sera à la croisée de l’histoire de l’art et de l’histoire sociale », explique Sophie Barthélémy. Elle renvoie également à une période où les enfants ont commencé à être pris en compte par le pouvoir politique. C’est la monarchie de Juillet [1830-1848, NDLR] qui a promulgué les premières lois sur l’enseignement primaire. Et en 1841, le travail des moins de 8 ans est interdit. »
Ce contexte imprègne les œuvres signées Géricault, Delacroix, Ingres et Daumier qui seront présentées à Bordeaux après avoir été exposées au Mans. « Sage comme une image ? » est en fait le fruit d’une collaboration entre les deux musées. Il bénéficie également de prêts du Louvre, de la Bibliothèque nationale de France (BNF), du château de Versailles et du musée d’Orsay.


Prêté par le musée du Louvre, ce portrait de Louise Vernet, fille du peintre Horace Vernet, par Théodore Géricault fait partie des œuvres qui seront exposées à la Galerie des Beaux-Arts entre juillet et novembre 2025.

Michel Urtado/Musée du Louvre

Ouvert du mercredi au lundi de 11h à 18h 3,50 et 6 euros. musba-bordeaux.fr

 
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