Procès Mazan : repenser le motif des « belles au bois dormant »

Alors que le procès de Mazan se poursuit à Avignon, certaines images courantes dans la littérature et la peinture semblent aujourd’hui problématiques. Ce que l’on appelle communément les « Belles au bois dormant », ces femmes, souvent légèrement vêtues, alanguies et endormies, sont observées à leur insu voire soumises au désir masculin. Alors que faire de ces fantasmes qui peuplent notre imaginaire culturel commun, c’est le sujet du Point Culture d’aujourd’hui.

Nouvelles du jour

• Recherchée par le président Emmanuel Macron et l’universitaire Achille Mbembe depuis 2021, la Maison des mondes africains (MansA) doit permettre le rayonnement de la culture africaine contemporaine en France. Même si elle dispose déjà d’employés, d’un budget et d’un directeur, aucun emplacement ne lui est encore attribué. Le manque d’argent empêche la construction d’un nouveau bâtiment entièrement dédié, obligeant ainsi « la Maison des mondes africains » à rejoindre une autre institution. Le ministère de la Culture vient de proposer de l’héberger dans une partie des locaux du Musée de la Monnaie de Paris. Une possibilité qui n’a suscité l’adhésion ni des politiques ni de la Monnaie qui s’interrogent sur le lien entre ces deux institutions.

• Architecture maintenant, le Prix Carré d’Argent a été décerné hier, c’est le cabinet Devaux & Devaux Architectes qui a remporté le prix cette année pour sa réhabilitation de la station supérieure du téléphérique du Salève en Haute-Savoie. Ce bâtiment construit en 1932 par le Suisse Maurice Braillard a été restauré par les deux architectes qui ont souhaité rendre leur geste architectural le plus discret possible. Cinq autres projets ont été récompensés, ayant tous en commun d’être des réhabilitations ou des bâtiments construits en harmonie avec leur environnement, signe d’un changement de paradigme dans la profession. Créée en 1960, L’Equerre d’argent est la récompense d’architecture la plus prestigieuse en France.

• Demain à Paris le festival Un Week-end à l’Est : Créé en 2016, Un Week-End à l’Est propose chaque année pendant une semaine un focus sur une ville d’Europe centrale ou orientale qui est mise à l’honneur à travers des manifestations culturelles. L’Arménie et sa capitale Erevan ont été choisies pour la 8ème édition de ce festival multidisciplinaire. Au programme, une trentaine d’événements autour de la littérature avec par exemple un récital consacré aux poèmes du résistant Missak Manouchian, des arts visuels avec une exposition sur le travail du photographe Areg Balayan qui documente la guerre du Haut-Karabakh depuis 2009. , mais aussi la musique, le cinéma, le théâtre et même l’architecture. Il s’agira de la chorégraphe Rima Pipoyan la marraine et du musicien André Manoukian le parrain et vous pourrez retrouver le programme complet sur la page du Point Culture.