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le projet fou d’Alain Dominique Perrin

Le futur bâtiment de la fondation Cartier, imaginé à nouveau par Jean Nouvel, ouvrira fin 2025 au n°1. 2 Place du Palais-Royal, dans l’ancien Louvre des Antiquaires. Quel est votre état d’esprit en ce temps de célébration des 40 ans de la fondation que vous avez créée et de visite du chantier ?

Tout d’abord, j’éprouve beaucoup de fierté d’avoir eu l’intuition, avant tout le monde, de rôle considérable que jouerait l’art contemporain dans nos entreprises et d’avoir créé la première fondation d’entreprise en qui lui est dédiée. Et pour clarifier franchement mon état d’esprit, cela vient d’une forme de jouissance et d’un grand éclat de rire intérieur… Car lorsque je me suis lancé the Cartier foundation in Jouy-en-Josas (Yvelines) en 1984, toute la planète culturelle se moquait de cet homme (moi), issu du luxe et qui entendait révolutionner le domaine de l’art.

J’ai mis les moqueries de côté et je me suis entouré dès le départ des meilleurs, comme Marie-Claude Beaud, première directrice de la fondation, et j’ai immédiatement mis la barre très haute pour encourager l’expérimentationen mélangeant stars et jeunes artistes dans une perspective à la fois française et très internationale tout en créant une sorte de cordon santé entre les activités de la maison Cartier et celles des artistes. Aujourd’hui, la Fondation Cartier est devenir une institution majeure et reconnu dans le monde entier.

Alain Dominique Perrin et Jean Nouvel, architecte des anciennes et nouvelles fondations Cartier, en 1994

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© Photo André Morain, Paris.

La réussite est donc totale, intégrale et insolente. Mais attention, je ne suis pas mégalomane, je ne suis pas le seul à avoir autant valorisé l’art contemporain en France. Je pense par exemple à mon ami François Pinault. Sa collection privée, débutée dans les années 1970, est née de ses choix de passionné d’art contemporain. Celui de Cartier est né des expositions de la fondation.

« L’ancien Louvre des Antiquaires est l’un des lieux les plus magiques de Paris. »

Vous avez commencé à imaginer ce nouvel espace du Palais-Royal avec Jean Nouvel il y a un peu moins de dix ans. Pourquoi avoir lancé ce vaste projet ? Qu’est-ce qui l’a rendu nécessaire alors que la fondation Cartier était déjà un succès ?

Boulevard Raspail (Paris 14e), son adresse actuelle, est mal desservie et loin des autres grands centres culturels de la capitale. C’est un exploit que nous ayons réussi à attirer une forte fréquentation grâce à des expositions comme celle consacrée au sculpteur hyperréaliste Ron Mueck, ou « Born in the Street – Graffiti » et « We the Trees ». La situation géographique de la fondation nous coupe de nombreux Parisiens et touristes étrangers. Il fallait aussi trouver un endroit plus grand car je sais, pour avoir été également président du Jeu de Paume, bien situé place de la Concorde, que les petits espaces sont un frein pour attirer un large public.

Un jour, Richard Lepeu, directeur financier du groupe Cartier – mon complice, qui m’a soutenu dès le début pour le projet de fondation (car j’étais très contesté de l’extérieur mais encore plus de l’intérieur) – m’a parlé de the former Louvre des Antiquaires, closed since 2018. Un lieu que je connais parfaitement puisque j’y ai eu autrefois deux boutiques, dont une au premier étage dédiée à l’orfèvrerie Haute Époque, dont j’étais un expert reconnu. Hervé Chandès (alors directeur de la fondation, celui qui a véritablement créé l’esprit unique de la programmation du boulevard Raspail, aujourd’hui en charge des projets internationaux) n’a pas été séduit par le lieu.

Le chantier de construction au niveau –1, en juillet dernier, des futurs espaces de la fondation Cartier au Palais-Royal

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©Photo Martin Argyroglo

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