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Au musée Regards de Provence à Marseille, les années hippies dans l’oeil de Bernard Plossu

Il est l’un des grands photographes français, connu pour ses photos de voyages. Avec Les Années branchées, Bernard Plossu, qui vit à La Ciotat, dévoile une facette de lui qu’on ne connaissait pas, à découvrir jusqu’au 15 mars au musée Regards de Provence : cette exposition rassemble ses photos de jeunesse prises en 1966 sur le côte californienne, et quatre ans plus tard sur la route des Indes. Elles sont pour la plupart inédites, à l’exception de quelques photos publiées dans le magazine Rock & Folk.

«Ils étaient dans un tiroir, Pierre Dumont (cofondateur du musée Regards de Provence, NDLR) m’a convaincu de les montrer.» déclare Bernard Plossu, qui fêtera bientôt ses 80 ans. J’avais 21 ans, je n’étais pas photographe professionnel, j’étais parti au Mexique juste au moment où le mouvement hippie américain commençait à émerger, et un ami m’a invité en Californie. Il m’a emmené là où tout se passait, à San Francisco et sur la côte. Cela n’a rien coûté, nous avons acheté une voiture à 200 $ !

Un voyage sur la route de l’Inde, à Ceylan puis Goa

Ses photos capturent l’effervescence artistique du quartier de Haight-Ashbury à San Francisco et témoignent d’une génération qui a poussé très loin la critique du consumérisme, a rejeté la guerre du Vietnam et a exigé la liberté sexuelle. Aux murs, on reconnaît Joan Baez et ses sœurs ou encore le poète Henry Miller. « Il a lancé le côté vert des hippiespoursuit Bernard Plossu. Big Sur était un endroit magique et sauvage, une sorte d’Écosse où vivaient des gens qui disaient non. Non à la guerre du Vietnam, non à la société de consommation.» Bernard Plossu estime que “Toutes les personnes célèbres vues ici sur la photo n’ont pas cherché à devenir célèbres.”

La deuxième salle de l’exposition montre son voyage sur la route des Indes, à Ceylan puis à Goa. « A l’époque, tout hippie français, anglais ou américain faisait son voyage en Inde à la recherche de la sagesse ! J’étais habillé et j’avais une barbe comme les Sadhus. Par hasard, je suis tombé sur un rassemblement de Sadhus. Ils m’ont adopté ! Son souhait le plus cher lors du vernissage de l’exposition ? Laissez-le voir par les lycéens. « La jeunesse d’aujourd’hui recherche les mêmes choses que nous : l’écologie, l’opposition à la guerre. Mais il y a sans aucun doute davantage de violence aujourd’hui.»

L’héritage hippie est une Source d’inspiration inépuisable.

« Les années branchées » jusqu’au 15 mars, Musée Regards de Provence, du mardi au samedi de 10h à 18h 3,5/8,5 euros. muséeregardsdeprovence.com

 
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