Philippe Noirot, de Transinne, sculpte à la tronçonneuse depuis plus de 25 ans (vidéo)

A Transinne, Philippe Noirot a présenté la sculpture à la tronçonneuse, une passion qu’il poursuit depuis plus de 25 ans.

«Je suis littéralement tombé dedans quand j’étais plus jeuneexplique l’habitant du village. J’ai découvert cette activité lors d’un concours d’exploitation forestière dans la commune durant ma jeunesse puis avec l’aide d’un ami, je l’ai lancé moi-même.. Durant plusieurs années, l’artiste démontre son talent lors de nombreux concours d’exploitation forestière et lors des fêtes villageoises de la région. “Mais aujourd’hui, il n’existe plusse lamente-t-il. C’est dommage car ces compétitions et événements ont permis de mettre en valeur cette passion. Cela a motivé les participants et un certain enthousiasme était présent. Cette visibilité a permis de susciter des vocations. De nos jours, les jeunes sont rares à se lancer dans une telle activité.». Ces dernières années, il a réduit ses activités mais il produit toujours par plaisir ou sur demande de particuliers.

Une activité intense

Selon l’artiste, la sculpture à la tronçonneuse ne s’adresse pas à n’importe qui. « Les outils sont très dangereux et il faut être extrêmement prudentsouligne-t-il. La concentration est donc fortement recommandée. Avant tout travail, je dessine l’essentiel du dessin sur le bois ou je l’imagine. Placez ensuite la grande tronçonneuse pour le dégrossissage, la plus petite pour plus de précision et le guide spécial pour tous les détails. J’utilise principalement du mélèze et de l’épicéa, des bois relativement tendres. Le meilleur reste le chêne mais c’est plus compliqué à trouver ».

Philippe Noirot découpe et sculpte principalement des éléments issus de la forêt comme des écureuils, des sangliers, des champignons ou encore des cerfs. On peut donc imaginer que pour réaliser de tels travaux, un minimum de condition physique est requis. “C’est sûr que c’est fatiguant et que l’âge n’aide pasavoue l’artiste. Il faut rester debout tout le temps et on a très mal au dos. Heureusement, j’ai toujours été un bon sportif et je continue à m’entretenir. Cela aide donc vraiment lors de la manipulation de la tronçonneuse.

Partager sa passion lors d’un tel week-end est une véritable aubaine selon Philippe Noirot. « C’est une très belle initiative de montrer les créations des artistes et artisans de la communeil confie. L’année dernière, nous avons enregistré un peu plus de 400 visiteurs rien qu’à Transinne.