Propreté, sécurité, logement, développement de l’Est, itinérance: la mairesse de Montréal, Valérie Plante, a présenté mercredi ses priorités pour les 300 derniers jours de son mandat. Les journalistes n’avaient pas le droit de poser des questions à la fin de ce que son bureau appelait un « discours du trône ».
Une grosse corvée pour rendre Montréal plus propre
La maire se dit consciente que les citoyens attendent davantage pour mettre fin aux déchets qui jonchent les parcs et les rues de la ville. Entre autres choses, elle a promis de lancer « une grande corvée et une campagne de sensibilisation au printemps pour montrer l’importance de faire sa part ».
« Cela fait sept ans que nous sommes dans une décharge. Nous n’avons pas vu d’argent dans le budget pour les brigades de propreté. Je suis perplexe», a réagi le chef de l’opposition officielle à l’Hôtel de ville, Aref Salem.
Limiter la vitesse autour des écoles
Valérie Plante se dit soucieuse de la sécurité du trop grand nombre de piétons coincés dans les rues de Québec.
Elle assure que d’ici 10 mois, son administration imposera des limites de vitesse de 30 km/h ou 40 km/h devant chaque école de Montréal.
« À défaut de contrôler nous-mêmes les transports publics ou de disposer du nombre de radars photo que nous souhaitons et méritons, nous avons un outil à notre portée, c’est la limitation de vitesse », a-t-elle déclaré.
De nouveaux quartiers
Le maire souligne que le promoteur responsable du projet d’île aux voyages, dans le Quartier Latin, serait connu dans « les prochains jours ».
Elle veut laisser en héritage de nouveaux quartiers qui pourront accueillir des milliers de personnes, entre ceux de Namur-Hippodrome, au nord-ouest de la ville, et du Pont-Bonaventure, au sud de Pointe-Saint-Charles, au bord du fleuve. .
« Il n’y a aucun terrain qui a été vendu, aucun condo qui a été construit. Je ne sais pas comment elle va les faire », a déclaré Aref Salem.
Un tramway pour l’Est
Valérie Plante souhaite lancer le projet structurant Est, un projet de tramway évalué à 18 milliards de dollars.
La Régie régionale des transports métropolitains a présenté ce printemps la nouvelle version du projet, mais celui-ci est toujours à l’étude au Québec.
« Il faut que ça avance », a déclaré le maire, qui espère que le gouvernement donnera rapidement son feu vert.
Des logements plus modulaires
Le maire continuera de se mobiliser pour que le Québec se dote d’une stratégie nationale de lutte contre l’itinérance.
Elle souhaite également aller plus loin en matière d’habitations modulaires, des unités préfabriquées temporaires, plus rapides à construire que les maisons de longue durée. Elle souhaite en créer bien plus que la soixantaine annoncée l’an dernier et qui ne sont toujours pas sorties de terre.
« Itinérance, depuis sept ans, elle répète que ce ne sont pas ses affaires, que c’est l’affaire des gouvernements provincial et fédéral. Tout d’un coup, elle se réveille », a déclaré Aref Salem.