Un bronze de Camille Claudel, trouvé par hasard, proposé aux enchères

Un bronze de Camille Claudel, trouvé par hasard, proposé aux enchères
Un bronze de Camille Claudel, trouvé par hasard, proposé aux enchères

Une version de la célèbre sculpture Âge mûr a été découvert sous un tissu dans une maison abandonnée à Paris. Estimé entre 1,5 et 2 millions d’euros, il sera mis aux enchères le 16 février prochain à la mairie d’Orléans.

Une version de Âge mûrLa célèbre sculpture de Camille Claudel, a été retrouvée par hasard dans un appartement parisien inhabité et sera proposée aux enchères à Orléans le 16 février, a-t-on appris lundi auprès du commissaire-priseur qui l’a découverte. Matthieu Semont, chargé de l’état des lieux de cet appartement parisien le 17 septembre, explique à l’AFP qu’il « a été submergé d’émotion » quand il « reconnu » ce bronze, confirmant une information de presse.

« C’est plus une rencontre qu’une découverte, c’est magique, j’ai pleuré. Ce bronze perdu depuis plus d’un siècle est d’une qualité étonnante. »ajoute-t-il. Et pour dire : « Je suis venu dans le cadre d’un inventaire de succession comme je le fais tous les jours, chez notaire, dans un appartement plongé dans le noir, fermé depuis une quinzaine d’années, avec beaucoup de poussière. J’ai soulevé le tissu qui recouvrait la sculpture et j’ai immédiatement reconnu une partie de la sculpture, l’implorant (une jeune femme à genoux suppliant, NDLR), pour avoir travaillé sur cette œuvre il y a 25 ans ».

Estimé entre 1,5 et 2 millions d’euros

« Un bronze comme celui-là, on aurait imaginé que ses propriétaires l’auraient mis dans un endroit où il serait référencé, exposé. Là, il nous a été livré sans préalable »il est surpris. La sculpture représente un cycle de vie, incarné par trois personnages dont une jeune femme agenouillée, symbolisant la passion déchirante entre le sculpteur et Auguste Rodin, selon plusieurs historiens de l’art.

« Un bronze comme celui-là, on aurait imaginé que ses propriétaires l’auraient mis dans un endroit où il serait référencé, exposé. Là, il nous a été livré sans préalable »

Matthieu Sémont

Commande avortée de l’État à Camille Claudel, l’œuvre évoque aussi sa descente aux enfers après sa rupture avec le célèbre sculpteur. « qui n’a jamais cessé de l’aimer et a pleuré en la découvrant implorant le fondateur Eugène Blot »souligne le commissaire-priseur. Également intitulé Destin, Le chemin de la vie ou Fatalitéc’est une œuvre majeure dont il n’existe que quelques exemplaires, dont deux aux musées d’Orsay et Rodin à Paris et un autre au musée Camille Claudel de Nogent-sur-Seine (Aube).

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Mesurant 61,5 x 85 x 37,5 centimètres, il est signé « C. Claudel » et porte le cachet du fondateur et ami indéfectible du sculpteur, Eugène Blot Paris, ainsi que le numéro 1 aux pieds de l’implorant. Elle fut exposée et vendue en 1908 et probablement fondue au tout début du 20e siècle, selon Matthieu Semont.

Estimé entre 1,5 et 2 millions d’euros, il sera proposé aux enchères par sa maison de ventes, Philocale, le 16 février à la mairie d’Orléans. En novembre 2017, 17 œuvres du sculpteur avaient réalisé un triple résultat par rapport à l’estimation, avec 12 préemptions et 1,187 million d’euros pour un autre bronze célèbre, L’Abandon (1886), le double de son estimation basse.


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