« Je cherchais une boite blanche pour pouvoir laisser libre cours à ma créativité et ma sensibilité » explique Guillaume Delacroix à propos de son nouvel appartement parisien. La seule condition était que l’espace soit suffisamment grand pour accueillir le canapé « Rose » de Joris Poggioli, une pièce majestueuse réalisée à partir d’un assemblage de quatre rouleaux de velours côtelé. A la tête de son agence de communication fondée avec son associé Wassim Saliba à Paris en 2015 et désormais implantée à New York et plus récemment à Londres, Guillaume a affiné son goût pour la beauté en visitant les brocantes avec son père au fil des années. ses mutations professionnelles à New York, Vienne et Budapest. Une habitude qu’il entretient aujourd’hui à chaque fois qu’il voyage. Plus qu’une tradition instaurée durant son adolescence, cette passion pour la Chine l’amène à passer plusieurs heures en ligne, sur le site 1stDibs notamment, sans forcément chercher une pièce précise mais pour le plaisir de laisser vagabonder son regard et d’attraper des objets qui interpellent. à lui. Guidé par son instinct et sa formation en histoire de l’art à la Sorbonne, le Parisien collectionne le design et l’art pour meubler son appartement de la capitale et sa maison de campagne.
Situé dans le 11ème arrondissement, cet intérieur ne représente pas une démonstration de force de la part de son locataire. Le communicateur l’a conçu comme un espace de vie intimiste. Un pied-à-terre et un refuge pour ceux qui voyagent au rythme des Fashion Weeks et des événements des marques de mode, de beauté et de design qu’elle représente. Véritable choix, le tapis rose veille à ce que la tranquillité du voisin de l’étage inférieur ne soit pas perturbée. Sa singularité permet de créer une ambiance accueillante et d’éveiller différents sens, le toucher lorsqu’on marche pieds nus et la vue avec cette couleur bonbon qui apporte une autre perspective sur cet appartement. Pour composer son décor, Guillaume s’est appuyé sur son répertoire existant. Il rassemble ici des pièces de créateurs comme le canapé « Bambole » de Mario Bellini retapissé en cuir crème, ainsi que la table basse « Petalas » du Brésilien Jorge Zalszupin. Cette gamme pointue répond aux objets à valeur émotionnelle, comme un hippocampe jaune trouvé pour 5 euros près de Vienne. Dans son appartement, les éléments se répondent en harmonie chromatique, à l’image du paravent qui habille le séjour et donne un côté théâtral à ce double espace de réception.
Dans la chambre, le lit placé à hauteur de sol et recouvert d’un linge de lit impeccable s’efface pour ne conserver que ce qui l’entoure. Sous la fenêtre, un canapé fleuri vintage trouve miraculeusement sa place entre deux meubles de rangement. Un coup de chance qui illustre le mode opératoire de Guillaume qui habite cet appartement en suivant son intuition. Cette pièce dénichée aux puces de Vanves pour quelques centaines d’euros côtoie les assiettes du céramiste Hylton Nel, dont les créations ont récemment servi de décor au défilé homme Dior printemps-été 2025. Installé depuis un an, le Parisien estime que la décoration de son intérieur est terminée. Il crée un cabinet de curiosités ordonné où ses goûts personnels s’expriment librement.
Au mur de la chambre, des meubles indiens rapportés d’un voyage à Londres. La photo au sol est celle de Laura Jane Coulson.
Canapé trouvé aux puces de Vanves. Les assiettes suspendues au-dessus des placards ont été réalisées par le céramiste Hylton Nel.
Dans l’entrée, console de Joris Poggioli, surmontée d’un miroir chiné chez Barracuda Interiors, à Lisbonne. Les cœurs ex-voto proviennent d’un marché du Mexique.
Paravent italien des années 1960. Au fond, dans le couloir, de petites sculptures antiques du Bénin en forme de léopard.