Dans le calme d’un paysage enneigéun battement d’ailes noires soulève de la poussière d’or. Entourée de hautes montagnes, une femme nue se tient debout dans le froid glacial, comme une apparition.
Rubans de fumée bleue, essaims de pépites lumineuses… D’étranges tourbillons s’échapper de ses oreilles ou de sa bouche pour s’envoler vers le ciel. Plus loin, un corps allongé expire un nuage d’étoileset une bulle cristalline flotte au firmament, au milieu d’une pluie d’étoiles.
Une prêtresse viking
Chacun de ces petits tableaux disposés dans l’antre d’Ylva Snöfrid a pour effet un talisman, ou un accessoire de magie noire. Assorti à l’artiste, qui nous accueille telle une prêtresse viking, vêtue d’une longue robe sombre, la taille entourée d’une fine tige d’or et ses longs cheveux gris ondulés tombant en cascade dans son dos. Cette chevelure revient plusieurs fois dans ses tableaux, permettant de la reconnaître, même de dos, dans ses compositions.
Pas de frontières entre femme et artiste : Ylva peint partout dans sa maisonpar terre, au milieu de son salon. Au-dessus d’une porte, un œil peint, contenant le reflet d’un masque vénitien, nous observe. Mêlé de curieux gris-gris, son art envahit l’intégralité du son appartement-studio à Stockholmoù elle vit avec son mari chilien Rodrigo Mallea Lira (son partenaire depuis 30 ans) et leurs deux filles.
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