Durant l’automne du K-Live, des ateliers de peinture pour les femmes de l’Île de Thau ont lieu. L’occasion pour les femmes d’apprendre à dessiner mais surtout de réaliser une fresque murale à la médiathèque Malraux.
Ils sont six à se rendre à l’atelier peinture, organisé ce lundi 30 septembre à Sète, par le K-Live automne. Ces ateliers de peinture, destinés aux femmes de l’Île de Thau, ont pour objectif de rassembler les femmes autour du street art. Animé par l’artiste Fahrenheit, à la médiathèque Malraux, ce premier atelier a été consacré à un travail de recherche afin de définir le thème central de cette année : le bestiaire imaginaire.
Noms d’artistes
Mais avant de commencer à dessiner, les six femmes présentes, sur huit inscrites, devaient choisir un nom d’artiste. “Dans le street art, on a souvent un surnom et en se mettant dans la peau d’un personnage, c’est plus facile de lâcher prise», explique l’artiste Fahrenheit. C’était donc SB, Syja, Soin, Nanie et Dkuro qui étaient présents pour cet atelier.
Après un exercice de gribouillage pour lâcher prise et prendre confiance, les femmes ont pu dessiner ce que le thème leur inspirait. Syja (nom de l’artiste) a décidé de dessiner un requin perroquet : «Il est en voie de disparition et est chassé par les requins guépards.», raconte la femme de 65 ans. Soin (nom de l’artiste), a dessiné pour elle un papillon à tête de lion afin de représenter à la fois la force et la douceur. Si elle a participé à cet atelier, c’est parce qu’elle avait besoin de se recentrer sur elle-même : «C’est un milieu que je ne connaissais pas du tout et je ne suis pas du tout déçu. Il y a beaucoup de partage», décrit la femme de 59 ans.
Une future fresque à la médiathèque Malraux
Après avoir dessiné leur animal imaginaire, les Sétoises ont pu travailler les ombres et les dégradés, avec les conseils avisés de Fahrenheit, en préparation de la future fresque de la médiathèque Malraux. Car si ces ateliers ont lieu, ce n’est pas seulement pour dessiner pendant quelques jours mais pour investir les murs, et plus précisément les colonnes de la médiathèque André-Malraux. “L’idée est que les femmes soient les artistes et qu’elles réalisent l’ouverture de cette fresque à seize mains.», confie Fahrenheit qui accompagnera les huit femmes dans cette aventure.
Cette fresque viendra compléter celle déjà présente sur les colonnes de la médiathèque. Nanie a également contribué à l’événement de l’année dernière. Cette dame de 87 ans participe depuis 10 ans aux activités organisées par K-Live. “Je n’ai pas envie de rester enfermée à la maison et même si parfois on n’aime pas ça au début, on finit par aimer. Et puis ça me fait voir des jeunes», rit-elle.