objectivité dans la photographie de presse

Candidat républicain aux prochaines élections présidentielles aux États-Unis, Donald Trump fait face à de nombreuses poursuites civiles et pénales. À son arrivée à l’aéroport d’Atlanta pour organiser une collecte de fonds pour sa campagne électorale, il s’est présenté devant les médias.

La photographe Megan Varner a encadré l’homme politique et homme d’affaires à travers une barrière de sécurité. L’effet derrière les barreaux soulève la possibilité d’une condamnation de Donald Trump.

Alors que l’ex-président risque une peine de prison (du moins, en théorie), choisir ce premier plan est audacieux, mais pertinent.

La photo est-elle impartiale ? Exprime-t-elle un certain parti pris, alors que le verdict n’est pas connu ? Faut-il s’abstenir de le publier ?

Ce sont des questions à vous poser plus tard. Dans le feu de l’action, il est préférable d’appuyer sur le déclencheur. Nous réglerons cela plus tard.

Cependant, il est important de capturer également des images qui illustrent des opinions divergentes.

Un sujet polarisant provoque des réactions intenses. Certains lecteurs seront mécontents de l’idée selon laquelle Donald Trump ira un jour derrière les barreaux. D’autres loueront ce cliché.

C’était cette semaine l’inauguration d’un service de transport ferroviaire en Uruguay. Le photographe Dante Fernandez a remarqué la présence d’un chien sur la voie ferrée. Il s’est positionné en plein centre de la voie pour obtenir un point de fuite équilibré et a pris sa photo.

L’accent mis sur le chien suscite notre intérêt. On voit encore le train venir vers nous.

Une technique de base en photographie de presse consiste à utiliser le premier plan pour attirer l’attention sur le sujet principal. Ici, la position du chien apporte du dynamisme à la composition de l’image.

Comme le photographe a envoyé ses photos, j’en déduis que lui et le chien s’en sont sortis indemnes…

Le photographe Ulises Ruiz a pris une série de photos dans une plantation d’agaves de la ville de Tequila, au Mexique.

L’immense plante est jetée en l’air par un employé. Le moment est spontané. Le mouvement et l’apparence de l’agave rendent cette image attrayante. Des plantes au sol ferment le cadre.

Une très belle composition.

Quand je regarde des photos, j’aime être surpris. Cette fois, j’ai été impressionné par la taille de l’agave.

Nous avons vu ce type d’image à plusieurs reprises. Un sol craquelé pour illustrer la sécheresse.

Ce qui frappe sur cette photo, c’est la couleur vive du petit oiseau. Parfaitement centrés, les restes orange contrastent avec le fond brun aride.

Le contour de l’image a été assombri en post-production pour isoler le sujet. L’oiseau mort, le bec ouvert, donne beaucoup d’impact à la photo.

Mon clin d’oeil de la semaine

J’ai été témoin de l’arrestation d’un homme très agité cette semaine. La scène s’est déroulée mercredi matin au centre-ville de Montréal.

Je me suis rapidement rendu pour le documenter. Lorsque je prends des photos d’une situation inattendue, j’essaie de le faire discrètement.

Après avoir photographié les protagonistes de face, j’ai décidé de proposer une version plus anonyme de la scène, avec les personnages vus de dos. Ne sachant pas comment la situation allait évoluer et compte tenu des éventuelles implications juridiques, j’ai gardé à l’esprit qu’il pourrait être nécessaire de respecter l’anonymat des intervenants.

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