Disparition
Article réservé aux abonnés
La peintre afro-américaine originaire de Harlem, qui s’est fait connaître sur le tard pour ses couvertures solaires et engagées, est décédée vendredi 12 avril à l’âge de 93 ans.
Reconnue tardivement, grâce à une rétrospective au New Museum, dans sa ville natale, New York, en 2022, et, en France, grâce à une splendide exposition au Musée Picasso, l’année dernière, où ses tableaux, imprégnés de culture afro-américaine et vibrant d’une touche solaire, avait fait des merveilles. Faith Ringgold est décédée le 12 avril à l’âge de 93 ans.
Née en 1930, elle étudie l’art au City College de New York avant de l’enseigner à Harlem, dans les écoles publiques. Il lui était alors impossible de vivre de sa peinture. Elle a témoigné : « Il était difficile d’exposer mon travail en raison de mon style figuratif, du contenu politique, du manque de liens sociaux dans le monde de l’art, et aussi parce qu’être une femme noire n’était pas aussi acceptable. comme pourraient le suggérer le mouvement des droits civiques et le mouvement de libération des femmes. À partir des années 1960, elle commence une série de peintures qui reflètent ce contexte politique dans une série de toiles, « American People », comprenant à la fois des portraits d’Américains, blancs et noirs, et des représentations poignantes des drames raciaux qui les divisent et les opposent, souvent brutalement. L’un d’eux, mouriracquis par Moma en 2016, représente une foule d’hommes et de femmes, brandissant des armes ou levant les bras pour se protéger, indis
