Le musée parisien célèbre le 150e anniversaire de la naissance du mouvement, en présentant les tableaux des futurs maîtres de l’impressionnisme exposés dans leur propre salon le 15 avril 1874. Et en les comparant à d’autres œuvres de leur époque.
Ils sont pour la plupart nés en pleine monarchie de Juillet. Dire qu’ils viennent de tous horizons serait abusif : les fils de famille prédominent, descendants d’une bourgeoisie éclairée. Ils peignent enfin, comme tant d’autres dans le Paris du 19ee siècle convulsif ponctué de poussées insurrectionnelles et de bouleversements techniques. Mais ils peignent en extérieur, loin de l’ambiance stricte des grands ateliers et du contrôle des maîtres. Leurs peintures sont lumineuses. On sentait presque la texture de l’atmosphère, son côté soyeux. Le toucher est rapide, supprimé – “négligent”, disent leurs détracteurs. Ce qui leur importe, c’est l’impression fugace qui leur vient face au motif et, plus que la réalité concrète, la sensation subjective et son immédiateté. Leurs noms ? Degas, Renoir, Monet, Sisley, Pissarro, ainsi qu’une jeune femme de grand caractère, Berthe Morisot.
Une compagnie productive
Cette génération ne fait pas encore école, pas encore, mais elle cultive scrupuleusement une sorte de camaraderie…
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