Nassib Trablousi, un parcours d’artiste ancré dans sa ville d’adoption, Etampes

Nassib Trablousi, un parcours d’artiste ancré dans sa ville d’adoption, Etampes
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Nassib Traboulsi à Étampes.

A Etampes, Studio Déclic, atelier de création en communication visuelle, photographe, graphiste et imprimeur professionnel et Espace Déclic, le centre artistique du studio, dédié à la promotion et à la diffusion des œuvres d’art, dont la notoriété dépasse largement les frontières d’Etampes. et Etampois, sont les deux reflets d’une seule et même personne, Nassib Traboulsi.

Rien ne prédestinait Nassib Traboulsi à devenir une figure de la ville d’Etampes et un acteur du monde artistique essonnais. Né en 1961 au Liban, dans un petit village de la plaine de la Bekaa, le jeune Nassib, alors adolescent, est attiré par l’Art.

Après un baccalauréat littéraire, il commence à suivre des cours aux Beaux Arts dans son pays natal, mais la guerre civile qui éclate en 1974 interrompt ces cours. À partir du milieu des années 1970, la vie au Liban consistait à se réfugier, à éviter les tireurs embusqués, les barrages routiers et les enlèvements et, pour la population, la priorité était de survivre.

Dans ce paysage chaotique, Nassib continue de nourrir ses rêves. “J’ai réussi à convaincre mes parents de m’envoyer à Paris étudier les Beaux-Arts“, il se souvient. Un choix difficile pour eux, mais aussi une manière de le protéger.
Nassib arrive donc à Paris en France en 1979. Il suit d’abord les cours préparatoires à l’École des arts appliqués Duperré, avant de passer le concours de l’École nationale supérieure des Beaux Arts de Paris, qu’il obtient en 1980. »Les Beaux Arts de Paris sont un mythe», souffle-t-il, et en entrant, Nassib continue de réaliser son rêve, celui de devenir artiste. Il suit son parcours avec enthousiasme. Cela se déroule rue Bonaparte à l’atelier Zavarro et l’amène à s’intéresser particulièrement à l’anatomie auprès de Jean-François Debord. Il vit alors dans un atelier, près de la Butte aux Cailles, dans le 13ème arrondissement de Paris. Ainsi lors de sa dernière année d’études aux Beaux Arts, son destin croise celui d’Etampoise, et c’est en 1984 qu’ils s’installent à Etampes, où il installe son atelier. Là, il dessine, peint, sculpte, grave et cultive son Art.

Il embrasse les arts numériques et devient graphiste
Nassib Traboulsi avait alors 23 ans, et il ne pouvait imaginer que sa vie serait désormais étroitement liée à la capitale du Sud-Essonne. Avec son associé, ils créent en 1985 l’embryon de ce qui est aujourd’hui le Studio Déclic. C’était l’époque de la démocratisation de la photographie et du développement en une heure. D’abord place Saint-Gilles, puis au Centre Commercial de la place de l’Hôtel-de-Ville, il trouve une place à Etampes.

Cette activité professionnelle lui permet d’exprimer son esprit créatif à travers la photographie. “J’ai ensuite commencé à faire de la photographie artistique et j’ai monté un studio», se souvient-il. Aux Beaux Arts à l’époque, la photographie n’est pas enseignée, et Nassib se forme donc au portrait et à la nature morte. Et, alors que la révolution numérique pointe le bout de son nez à la fin des années 1980, il acquiert des connaissances en imagerie numérique grâce à une formation à l’école des métiers de l’image des Gobelins et s’intéresse aux arts. numérique.

Mon objectif était de faire de la publication assistée par ordinateur (PAO). C’était une période passionnante, il fallait apprendre à utiliser de nouveaux outils : Photoshop, Illustrator ou Xpress. Cela nous a ouvert le champ des possibles avec une vraie dimension artistique.», explique Nassib. De la photographie, Studio Déclic a ensuite évolué vers le graphisme et l’impression numérique.

Parallèlement, il se fait une place dans le tissu artistique de la ville. Les artistes de la ville, ou les élèves de Philippe Lejeune à l’Ecole d’Etampes, se lient d’amitié. “ça m’a donné envie de les exposer», et il crée une première salle d’exposition au-dessus de ses locaux dans la Galerie Commerciale. L’emplacement n’est pas idéal, mais la volonté d’utiliser l’Art pour rassembler les gens et créer des liens dans la ville est une idée qui ne lâchera pas. Il remet donc l’ouvrage sur l’établi après s’être installé dans l’ancienne librairie Flizot, à quelques centaines de mètres, rue Aristide-Briand, où l’Espace Déclic a intégré dans ses locaux une galerie d’exposition qui consacre ses cimaises aux œuvres originales, ainsi ainsi que des reproductions éditées par le Studio.

Exigence et rigueur artistique dans tous ses projets
Nassib Traboulsi est aujourd’hui éditeur d’art. Via l’Espace Déclic, il développe un travail éditorial, qu’il s’agisse de Digigraphie®, c’est-à-dire de reproductions de qualité supérieure sur papier Fine Art, en tirage limité, numérotées et signées par les artistes, ou d’autres éditions, de livres d’art, de cartes postales, d’objets dérivés, parfois associés à la programmation de sa galerie d’exposition. Il publie ou participe à la publication de plusieurs ouvrages, des musées ou d’autres institutions culturelles. Cette galerie d’art a été inaugurée après le Covid avec un concert d’Ibrahim Maalouf, qui a immédiatement fait de l’Espace Déclic « the place to be ».

Nassib Traboulsi sur son lieu de travail.

Depuis maintenant 40 ans, dans toutes les facettes de son métier et pour tous ses clients, qu’ils soient entreprises, institutions et collectivités, ou particuliers, Nassib a mis à leur service la même exigence et la même rigueur artistique dans toutes ses réalisations. L’amour du travail bien fait, l’amour du beau sont ce qui l’anime.

Et c’est à Etampes que ça se passe. L’ancienne cité royale, belle à vivre et belle à découvrir, riche d’un patrimoine historique et naturel exceptionnel, devient la toile sur laquelle il tisse sa vie. “Etampes est devenue ma ville, celle où j’ai construit ma vie avec les gens que j’aime« . Il se considère un peu comme un ambassadeur de la ville. Il s’est approprié son histoire et dans sa boutique, il a conservé ce qui faisait l’âme de l’ancienne librairie Flizot, avec son parquet ancien, la cloche de la porte d’entrée ou avec son coupe-papier qui se trouve à côté. la place occupée par la même machine des décennies avant lui.

Et le fil conducteur de sa vie, c’est l’Art, qui a amené un jeune homme du Liban en France. “L’art sublime l’existence, cherche son sens et exalte son goût“, dit Nassib
Traboulsi. C’est ce qui l’anime, ce en quoi il croit et ce qu’il partage avec le plus grand nombre depuis maintenant quatre décennies.

Écrit par Teddy Vaury.

 
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