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vieillissement de la population, hausse des dépenses de santé, frais dentaires… pourquoi s’envolent-ils

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Pour faire face à la hausse des dépenses de santé, la Mutualité Française a annoncé une augmentation globale des cotisations de l’ordre de 6 % en 2025. Ces prévisions concernent près d’un Français sur trois.

Les mutuelles de santé prévoient une augmentation de 6% en moyenne de leurs cotisations pour 2025 après 8,1% en 2024. « Le vieillissement de la population, l’accès aux nouveaux traitements et technologies médicales et une meilleure reconnaissance des professions de santé expliquent ces évolutions tendancielles à la hausse. », a notamment justifié la Mutualité française dans un communiqué. Ces prévisions couvrent 41 mutuelles représentant 19,9 millions de personnes. Ils ne couvrent pas l’ensemble du marché de l’assurance complémentaire santé, mais donnent une bonne approximation.

Une hausse « structurelle » des dépenses de santé

Les contrats individuels, souscrits notamment par les retraités, « augmenteront en moyenne de 5,3 % », et les contrats collectifs obligatoires, couvrant les salariés via leur entreprise, « de 7,3 % en moyenne ». Les contrats collectifs optionnels augmenteront « de 6,8% », détaille la Mutualité. Cette hausse globale d’environ 6% fera suite à la hausse record de 2024 (+8,1%), après +4,7% en 2023, et +3,4% en 2022, et restera loin des 2,6%. % enregistré en moyenne sur les 10 années précédentes (2,6%).

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Pour la Mutualité, la hausse annoncée est « inévitable », en raison d’un vieillissement de la population dont on ne voit que les premiers effets. En 10 ans, la population de plus de 65 ans a augmenté de 26 % et cette tendance devrait continuer sur plusieurs décennies. Mais la hausse des cotisations est aussi liée à l’augmentation « structurelle » des dépenses de santé en , soit + 5,2 % en 2023. Des dépenses nouvelles qui pourraient s’élever à plus de 1,6 milliard dans les années à venir, selon la Mutualité. À cet effet structurel s’ajoute une participation plus importante des complémentaires santé au financement de certaines dépenses, comme les frais dentaires. La Mutualité a appelé tous les acteurs de la santé à se réunir autour de la table pour tenter de mieux maîtriser la croissance des dépenses dans le secteur. « Il devient urgent de réfléchir au budget de la protection sociale en France de manière globale et sur le long terme », précise-t-on dans le communiqué.

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La nouvelle hausse des tarifs va en tout cas alimenter les critiques contre les complémentaires santé, accusées par certains de pousser un peu la dose. Un rapport sénatorial estime qu’en 2024, la hausse tendancielle des dépenses de santé aurait dû se traduire par une augmentation de « 4,5 % à 6,5 % », et non de 8,1 %. Pour leur défense, les complémentaires santé pourront brandir des chiffres publiés mercredi par la Drees, le service statistique des ministères sociaux. Pour la première fois depuis 2011, les complémentaires santé, toutes familles confondues, sont en légère « perte technique » en 2023, leurs dépenses dépassant les cotisations collectées de 0,4 %. Sur l’ensemble de leur activité, le résultat net des complémentaires santé s’établit à 3,4% des cotisations en 2023, contre 3,5% en 2024.

Des « ajustements » possibles à venir

La Mutualité a publié ses chiffres malgré l’inconnue qui demeure encore sur les dépenses de santé à la charge des complémentaires en 2025, faute de budget de la Sécurité sociale. Dans le projet de budget présenté par le gouvernement de Michel Barnier, les complémentaires santé devaient augmenter leur part dans le remboursement des consultations médicales et des médicaments, afin que l’Assurance maladie puisse économiser environ un milliard d’euros. Si cette augmentation n’avait finalement pas lieu, faute de budget de la Sécurité sociale, il y aurait des « ajustements » à la baisse des cotisations.

 
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