Une équipe de 35 ministres. Le gouvernement de François Bayrou a été nommé lundi après-midi. Il compte quatre ministres d’État : Élisabeth Borne, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ; Manuel Valls, ministre de l’Outre-mer ; Gérald Darmanin, ministre de la Justice ; et Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur. L’exécutif est également composé de dix ministres titulaires et de 21 ministres délégués.
Pas de suspension de la réforme des retraites. Forte demande de la gauche lors des échanges avec François Bayrou ces derniers jours, la suspension de la réforme des retraites de 2023 n’est pas au programme, a prévenu le Premier ministre. « Non, je ne ferai pas ça. Dans quel monde vivent-ils ? Savent-ils que la France est observée, scrutée par ce que l’on appelle des « agences de notation », et que si (leurs) notations ne sont pas bonnes, alors les taux d’intérêt explosent ? », a justifié le Premier ministre sur BFMTV. « Il y a tous les compromis possibles. S’il existe, je suis prêt”, a ajouté François Bayrou, qui s’est également dit “prêt” à réduire le délai de discussion de neuf “à six mois”.
Tension autour de la non-nomination de Xavier Bertrand. Le président des Républicains (LR) de la région Hauts-de-France, qui souhaitait devenir ministre de la Justice, dit avoir été écarté sous l’influence du Rassemblement national. Une version réfutée par François Bayrou lundi soir sur BFM TV. « Il n’est pas vrai qu’une quelconque influence ait été exercée sur moi », a déclaré le Premier ministre. “Xavier Bertrand a proposé une approche que j’ai trouvée violente au ministère de la Justice”, une “approche” qui n’était “pas la mienne” car “le ministère de la Justice est un ministère de pacification” et “d’équité”, a-t-il déclaré.
Le soutien des députés LR au gouvernement sera « très exigeant ». Le chef de file des députés Les Républicains, Laurent Wauquiez, a insisté lundi devant son groupe sur le fait que le soutien au gouvernement de François Bayrou ne serait pas inconditionnel et qu’il pourrait être « retiré » en fonction du cap fixé. «Nous ferons régulièrement le point pour juger si la trajectoire de relance du pays est claire. Nous ne nous empêchons pas de retirer notre soutien », a-t-il déclaré, selon les participants. « Notre soutien ne peut être que très exigeant. Nos votes se décideront texte par texte», a-t-il souligné.
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