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Un homme de 47 ans a été retrouvé mort dans la nuit du 18 au 19 décembre à Tonneins, dans le Lot-et-Garonne. L’enquête menée par la brigade de recherches de Marmande a permis d’interpeller un trentenaire, qui a été mis en examen pour avoir soumis la victime à des tortures ou à des actes barbares.
Une histoire sordide a été mise au jour par les gendarmes du Lot-et-Garonne. Tout a commencé dans la nuit du 18 au 19 décembre. Il était 2h30 du matin lorsque les pompiers sont appelés pour secourir un homme de 47 ans, habitant le centre-ville de Tonneins. À l’autre bout du fil, un homme s’est présenté comme étant l’un des voisins de la victime. Il a indiqué au centre de secours que le quadragénaire “semblait très mal en point, voire mort”, détaille le procureur de la République d’Agen Olivier Naboulet, ce dimanche soir.
À leur arrivée, les pompiers semblaient deviner que ce voisin de 36 ans prodiguait un massage cardiaque à la victime. Les secours prennent le relais, en vain. Le trentenaire n’attend cependant pas la police, dépêchée sur place. Il part, apparemment rien. De quoi alerter les enquêteurs.
Le suspect interpellé quelques heures plus tard… en gare de Bordeaux
Alerté, le magistrat de permanence du parquet d’Agen a immédiatement contacté la brigade de recherches de Marmande, permettant de réaliser les premières investigations médico-légales. L’intervention d’un médecin légiste de l’Institut médico-légal de Bordeaux est également demandée. Il mettra en évidence plusieurs anomalies. “L’examen et la levée du corps par le coroner ont permis d’identifier plusieurs marques et blessures dont certaines ne paraissaient pas contemporaines du décès”, fait valoir le parquet. Dans son rapport, le pathologiste indique qu’il est « peu probable » qu’une chute soit à l’origine de toutes les blessures.
En attendant, les enquêteurs tentent de contacter le voisin qui a alerté les secours, afin de recueillir son témoignage. Mais il n’a pas répondu aux sollicitations de la gendarmerie. La Section de Recherches de Bordeaux, également saisie, met tout en œuvre pour retrouver le trentenaire. « Il avait quitté le département du Lot-et-Garonne et se trouvait à la gare SNCF de Bordeaux » rapporte le procureur de la République d’Agen. Interpellé quelques heures plus tard après son appel aux pompiers de Tonneins, il a été placé en garde à vue en fin de matinée du 19 décembre.
Lors des audiences, cet homme de 36 ans, originaire du Tarn-et-Garonne et résidant à Tonneins, a nié toute implication dans la mort du quadragénaire tonnois, bien qu’il ait été confronté aux premiers éléments de l’enquête. . La garde à vue a été prolongée jusqu’à ce samedi 21 décembre, date à laquelle il a été déféré et présenté à un juge d’instruction. Le suspect a été inculpé pour avoir soumis la victime à des tortures ou à des actes barbares, pendant une période comprise entre le 1er novembre et le 19 décembre, et pour avoir volontairement exercé des violences ayant entraîné sa mort sans intention de les donner.
L’homme de 36 ans “se trouve en état potentiel de récidive légale” explique le parquet. Un mandat de dépôt a été délivré. L’enquête, confiée à un juge d’instruction du tribunal judiciaire d’Agen, continue de faire la lumière sur ce drame.
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