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Macron annonce un fonds d’indemnisation pour les victimes

[Article publié le jeudi 19 décembre 2024 à 10h53 et mis à jour à 15h28] Cinq jours après le passage meurtrier et dévastateur du cyclone Chido à Mayotte, Emmanuel Macron a annoncé la mise en place d’un « Fonds d’indemnisation pour soutenir les personnes non assurées », a-t-il déclaré sur place sans préciser la contribution.

Ce cyclone est le plus intense que l’archipel ait connu depuis 90 ans. Le territoire d’outre-mer a été ravagé par des vents de plus de 220 km/h, détruisant les quartiers les plus défavorisés. Selon les derniers chiffres, encore provisoires, 31 morts et quelque 1.373 blessés ont été officiellement recensés. Ce jeudi, le président français est arrivé à Mayotte dans la matinée. Après avoir visité un centre hospitalier à Mamoudzou (CHM), chef-lieu du département, il s’est rendu “dans un quartier détruit, au contact des secours” mobilisés, de Mamoudzou.

« Je ne peux pas laisser dire (…) que l’Etat aurait démissionné ici », a-t-il déclaré en découvrant les dégâts dans ce quartier.

Plusieurs mécanismes levés

La a également activé le mécanisme de protection civile de l’Union européenne, a annoncé ce jeudi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Ce mécanisme a été activé le 17 décembre et de nombreux partenaires nous ont fait une offre que nous étudions », a déclaré Christophe Lemoine. La demande concerne 10 000 tentes et hébergements d’urgence pour accueillir les familles sinistrées de cet archipel français de l’océan Indien, a précisé une autre source diplomatique.

Cyclone à Mayotte : un bilan définitif sera « très difficile » à établir

De son côté, le ministère de l’Outre-mer a annoncé mercredi soir dans un communiqué l’activation de « l’état de calamité naturelle exceptionnelle ». Qu’est-ce qui est censé « permettre une gestion plus rapide et plus efficace de la crise et faciliter la mise en œuvre des mesures d’urgence ». « Nous nous concentrons également sur les outils juridiques pour permettre la plus grande efficacité possible de l’État. Cela nécessitera que des mesures législatives d’urgence entrent en vigueur immédiatement et reconstruisent Mayotte. »a ajouté le ministère, en amont des annonces présidentielles.

Pénurie généralisée

En raison de la pénurie généralisée depuis le cyclone, les prix des produits de consommation sont restés bloqués à leurs niveaux d’avant la catastrophe naturelle. Le gouvernement a publié dans la nuit de mercredi à jeudi un décret à ce sujet, entré en vigueur immédiatement.

Les prix ne peuvent donc pas être « supérieurs, toutes taxes comprises, à ceux atteints au 13 décembre 2024 ou, à défaut, à la date la plus proche antérieure, pour chaque établissement de Mayotte »c’est précisé.

Mayotte : les assureurs envoient une mission d’expertise commune

Sont concernés les produits nécessaires à la vie quotidienne, notamment les eaux minérales (naturelles ou de source ne contenant pas de sucre ajouté) et les produits alimentaires. Mais aussi des boissons, alcoolisées ou non, des aliments pour animaux, des produits de traitement des plantes et des engrais. D’autres produits utiles sont également inclus : piles, pansements, produits d’hygiène et de nettoyage de base, ainsi que produits et matériaux de construction, équipements et outils électriques.

Le texte est valable pour les ventes en gros, au détail et en ligne, ainsi que pour les prix de vente aux producteurs et les marges d’importation. « À toutes les étapes de la distribution des produits »c’est précisé. Elle offre également au préfet de Mayotte la possibilité de fixer des prix maximaux par arrêté. « applicable à tous les établissements d’une même catégorie de commerces ». Ceci est basé sur les prix moyens observés avant le cyclone dans un échantillon représentatif d’établissements.

Risque accru d’épidémie de choléra

Il n’en reste pas moins que les défis d’approvisionnement sont immenses dans l’archipel dévasté, notamment en termes d’eau et de produits de première nécessité. Le gouvernement « met tout en œuvre » pour acheminer l’eau vers les populations, a assuré ce jeudi la ministre de la Santé démissionnaire, Geneviève Darrieussecq, sur RTL. Interrogée sur le risque de déshydratation qui menace les victimes, elle a reconnu que la situation est « vraiment très difficile »certaines zones étant encore inaccessibles. « Nous transportons de l’eau, en permanence », a-t-elle ajouté.

Elle a également averti que de l’eau insalubre était consommée, ce qui pourrait favoriser le développement du choléra. L’infection intestinale se propage plus facilement dans les zones où l’accès à l’eau potable et au traitement des eaux usées est difficile. Mayotte ne compte pourtant pas “aucun cas” a signalé une maladie aujourd’hui, a-t-elle déclaré. Le gouvernement est également prêt à envoyer des vaccins.

Concernant l’approvisionnement justement, il devrait s’améliorer par voie aérienne. «L’aéroport présentait des difficultés d’accès» dans les premiers jours qui ont suivi le cyclone, a-t-elle rappelé, de sorte que seulement “certains types d’avions militaires” pourrait atterrir.

« Désormais, l’atterrissage de plus gros transporteurs sera possible. Ainsi la livraison pourra être plus fluide »a-t-elle promis.

De plus, un navire “arrive avec des bidons d’eau, dans les prochaines heures”venant de la Réunion, dit-elle.

(Avec l’AFP)

 
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