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Une femme de 43 ans a été condamnée à 18 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de son nouveau-né, tué dans un train Ouigo en 2021. La défense dénonce une décision sévère et annonce un éventuel appel.
Après trois jours de procès à la cour d’assises du Pas-de-Calais, une femme de 43 ans originaire de Brebières a été condamnée mercredi 18 décembre 2024 à 18 ans de réclusion criminelle, rapporte France Bleu. Elle était jugée pour le meurtre de son nouveau-né, un enfant né d’une grossesse cachée et non désirée, tué à bord d’un train Ouigo entre Lille et Marseille en septembre 2021.
Le corps de l’enfant a été retrouvé dans les toilettes du TGV lors d’un nettoyage à la gare de Marseille Saint-Charles.
Outre la peine de prison, le quadragénaire devra se conformer à un suivi socio-judiciaire de quatre ans comprenant une injonction de soins. Le tribunal a pris en compte une altération de son discernement au moment des faits.
Un verdict contesté par la défense
Cette peine est légèrement inférieure aux 25 ans d’emprisonnement requis par le procureur général, qui a souligné que l’accusée était au courant de sa grossesse et avait l’intention de tuer son bébé. “Un enfant est mort ce jour-là, on ne peut pas croire au déni”, a-t-il déclaré.
De son côté, l’avocat de la condamnée a dénoncé une décision « incompréhensible » et « absolument sévère ». Il estime que la justice n’a pas suffisamment pris en compte le contexte sociétal des néonaticides, un phénomène qu’il qualifie de fréquent. Il a annoncé son intention de faire appel dans les 10 jours.
Le père de l’enfant, qui s’était constitué partie civile, n’a pas demandé de dommages et intérêts.
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