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Cristel, fabricant d’articles culinaires haut de gamme, prend soin de la planète

Il est situé, rappelle le directeur général adjoint Damien Dodane, en lisière de forêt. Située dans un écrin de verdure, à Fesches-le-Châtel (Doubs), l’entreprise Cristel est mondialement connue pour ses articles de cuisine haut de gamme. Numéro 1 sur le marché français, composé de 105 salariés, il réalise un chiffre d’affaires de plus de 22 millions d’euros dont 25% à l’export (Europe, Etats-Unis, Japon), équipe les cuisiniers de Top Chef et agit en faveur du planète. Un positionnement qui n’a rien d’opportuniste. « Nous ne pratiquons pas de greenwashing. Le développement durable a toujours été au cœur de nos priorités, depuis le rachat de l’usine de Japy par mes parents, Bernadette et Paul, qui ont fondé la SA Cristel en 1987 (1) », rappelle le dirigeant.

En témoigne la liste des actions menées. Il en existe plus d’une quarantaine, remontant – pour les premiers – aux années 1980. Le dernier exemplaire est visible dès l’arrivée sur le parc d’activités. Un nouveau bâtiment qui abritera la logistique, dès mars prochain, et qui s’étend sur 2 500 m2 est équipé de panneaux solaires sur une partie de son toit en appentis (1 200 m2 ). « Ils couvriront 20 % de notre consommation d’énergie. Ce que nous ne consommons pas, nous le vendrons à EDF.

L’impact environnemental étudié à chaque étape du procédé

L’entreprise bénéficie de la qualité « Entreprise à mission ». Il y a quatre ans, elle s’est rapprochée d’une start-up belfortaine, Ananké, afin de valoriser la chaleur perdue générée par son procédé industriel. « Nous le transformons en air comprimé. Nous voulons réduire notre empreinte carbone», soulignait Emmanuel Brugger, directeur général, lors d’une visite guidée en 2022.

Toujours dans cette optique, un audit énergétique a été réalisé en 2019. La réduction de 1° Celsius dans les bureaux et ateliers a permis de réduire la facture d’électricité de 7 %. Une station d’épuration a été installée, l’eau est utilisée en circuit fermé. « Nous recyclons 87 % de nos déchets. Nous utilisons de l’acier inoxydable recyclé à 84 % et 100 % recyclable », explique Damien Dodane. Et s’il faut encore illustrer ce cercle vertueux, citons la création d’un atelier de rechapage en 2016 (ndlr : un investissement de 1,5 M€. L’activité existait depuis 2010, a été confiée à un sous-traitant) pour les produits avec un surface antiadhésive. « Le prix d’un ustensile rechapé représente environ le tiers du prix d’un ustensile neuf. […] Dès le début, mes parents ont optimisé la qualité. Les articles sont conçus pour durer longtemps. Une culture d’entreprise qui, à l’heure de la mise en garde contre les polluants éternels, permet au leader des articles culinaires de se démarquer. Le revêtement utilisé (Excelliss+®) ne contient ni PFOA ni PFOS. « Nous constatons une hausse du marché de l’inox qui est de 70 %, celui des poêles antiadhésives chute à 30 %. Avant, c’était autour du 50/50. Rien d’étonnant puisque la légende du Colibri orne la dernière page du rapport de mission 2023. L’usine fait également sa part pour préserver son environnement. Elle en a fait son slogan : « Cuisinons ensemble un monde meilleur ».

(1) Bernadette Dodane avait soutenu la coopérative de salariés Japy, créée en 1983 et qui souhaitait relancer l’activité.

 
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