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« Une vingtaine de décès » avérés mais le bilan « n’est pas encore établi », indique François Bayrou

Le ministère de l’Intérieur a annoncé l’instauration d’un couvre-feu à Mayotte de 22 heures à 4 heures du matin à partir de mardi soir. Les services d’urgence continuent d’œuvrer pour venir en aide aux victimes de l’archipel, durement touché par le cyclone Chido. Suivez notre diffusion en direct.

A Mayotte, un couvre-feu sera instauré mardi soir de 22 heures à 4 heures du matin, après le passage dévastateur et meurtrier du cyclone Chido, une « tragédie » pour Emmanuel Macron qui a annoncé se rendre dans l’archipel « dans les prochains jours ». .» Ce couvre-feu est mis en place pour des raisons de sécurité, afin d’éviter des pillages, trois jours après le passage de ce cyclone, dans l’archipel meurtri qui manque de tout et où les habitants s’alarment d’une situation sanitaire qui se dégrade.

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“Face à ce drame qui bouleverse chacun de nous, je déclarerai un deuil national”, a déclaré lundi soir à l’issue d’une réunion de crise gouvernementale le chef de l’Etat qui s’y rendra “dans les prochains jours” “en soutien” à la population et tous ceux qui sont mobilisés.

Informations à retenir :

  • Un couvre-feu est en vigueur ce mardi soir entre 22h et 4h du matin à Mayotte
  • Le premier bilan fait état d’au moins 21 victimes
  • Une vingtaine de patients « en situation d’urgence » ont été envoyés à La Réunion
  • François Bayrou appelle à la solidarité nationale et indique qu’une « vingtaine de morts » sur l’île mais le bilan « n’est pas encore établi »

“Une vingtaine de décès” avérés mais le bilan “n’est pas encore établi”, indique François Bayrou

“Une vingtaine de décès” ont été enregistrés à Mayotte mais “le bilan” pour l’instant “n’est pas encore établi”, a déclaré François Bayrou mardi devant l’Assemblée nationale.

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Devant les députés, le Premier ministre a également évoqué « 200 blessés graves » et « 1 500 blessés qui se trouvent dans une relative urgence ». Le préfet de Mayotte a évoqué « certainement plusieurs centaines » de victimes, peut-être « quelques milliers » après le passage du cyclone Chido.

Plus de 200 volontaires de la Croix-Rouge pourraient avoir disparu après Chido

Selon des sources officielles, plus de 200 volontaires de la Croix-Rouge pourraient avoir disparu après le cyclone Chido.

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Le cyclone Chido tue au moins 34 personnes au Mozambique

Le cyclone Chido a tué au moins 34 personnes au Mozambique, a annoncé mardi l’Institut national mozambicain pour la gestion des risques et des catastrophes.

Le cyclone, qui a ravagé samedi l’archipel français de Mayotte, a ensuite frappé dimanche la province mozambicaine de Cabo Delgado, où 28 personnes ont été tuées, selon l’institut. Trois autres personnes sont mortes dans la province de Nampula et trois autres dans la province de Niassa, à l’intérieur des terres, a-t-il ajouté.

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Au moins 21 morts

Pour l’heure, le bilan officiel s’élève à 21 décès à l’hôpital et le préfet local a mis en place une « mission de recherche des morts ». Mais les autorités craignent « plusieurs centaines » de morts, peut-être même « quelques milliers » sur ce territoire et département le plus pauvre de . “Le bilan sera lourd, trop lourd”, a prédit lundi le ministre de l’Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau.

Le décompte est d’autant plus compliqué que Mayotte est un pays à forte tradition musulmane et que, selon les rites islamiques, de nombreux défunts ont probablement été enterrés dans les 24 heures.

“L’île est totalement dévastée” a déclaré Bruno Retailleau à La Réunion lundi soir, au retour d’un voyage à Mayotte, précisant que “70% des habitants ont été gravement touchés”. Le ministre a annoncé l’arrivée “dans les prochains jours” de 400 gendarmes supplémentaires pour prêter main forte aux 1.600 gendarmes et policiers présents sur l’archipel, tout en précisant qu’il n’y a eu “pas de véritable pillage”.

Le cyclone, le plus intense qu’ait connu Mayotte depuis 90 ans, a ravagé samedi le territoire de l’océan Indien, où environ un tiers de la population vit dans des logements précaires, entièrement détruits. Chido a probablement été favorisé par des eaux de surface proches de 30°C, qui fournissent plus d’énergie aux tempêtes, un phénomène de réchauffement climatique déjà observé ailleurs cet automne.

La crise sanitaire menace l’île, les patients évacués vers la Réunion

Trois jours après la catastrophe, la priorité est d’assurer les “besoins vitaux” des habitants en termes d’eau et de nourriture, a insisté lundi Bruno Retailleau. « Nous commençons à manquer d’eau. Il nous reste quelques bouteilles mais il n’y a quasiment plus de stocks dans les magasins», s’inquiète auprès de l’AFP Antoy Abdallah, 34 ans, habitant de Tsoundzou.

“Nous risquons une crise sanitaire”, a prévenu Ben Issa Ousseni, le président du Conseil départemental sur la chaîne Mayotte la 1ère. Sur l’archipel, premier désert médical de France, le seul hôpital, fortement endommagé, “reprend progressivement son activité” et sera épaulé par un hôpital de campagne à partir de jeudi, a indiqué Bruno Retailleau.

Lundi, les 25 premiers patients « en situation d’urgence » ont été évacués vers la Réunion. Autre priorité des autorités : l’envoi de tentes et de bâches pour restaurer les habitats entièrement détruits ou dont les toits ont été arrachés par des rafales de vent atteignant plus de 220 km/h. Selon la Croix-Rouge française, 20 tonnes de matériel sont en cours de transport.

François Bayrou appelle à la solidarité nationale

Face à l’urgence, le nouveau Premier ministre François Bayrou a appelé à la “solidarité nationale” lundi soir, depuis son conseil municipal de Pau. Un déplacement au détriment de la réunion à Paris de la cellule de crise qui a suscité de vives critiques. Mardi, la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a déclaré qu’elle aurait « préféré que le Premier ministre prenne l’avion pour Mayotte ».

La solidarité s’organise déjà sur le terrain malgré des conditions dégradées, alors qu’une grande partie de l’archipel est toujours privée d’électricité, de réseau mobile et d’internet. Les secouristes recherchent toujours des victimes et s’attendent à retrouver de nombreuses victimes dans les décombres des bidonvilles très peuplés, notamment dans les hauteurs de Mamoudzou, la capitale ayant appelé lundi ses habitants majeurs et en « bonne condition physique » à « renforcer les équipes ». par terre.

Selon Florent Vallée, de la Croix-Rouge française, « des familles entières » et « de nombreux enfants mineurs seuls » et « abandonnés » vivent dans les bangas, ces petites maisons traditionnelles aujourd’hui détruites. « La priorité aujourd’hui, c’est l’eau et la nourriture. Il faut à tout prix prévenir la faim après cette crise d’une intensité incroyable», a assuré mardi matin sur RFI le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaila.

Les appels à la solidarité et les minutes de silence se sont multipliés lundi en France et à l’étranger, les États-Unis se indiquant prêts à “offrir une aide humanitaire appropriée”.

 
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