“Le maire du Bourget nous prend pour des idiots”, dénonce Isabelle Saporta

C’est une histoire de mensonge, où les divers maires de droite du Bourget nous prennent pour des canards sauvages. Récapitulons. Dimanche 6 octobre, la piscine municipale du Bourget est fermée car l’eau est trop chargée en chlore, ce qui rend la baignade dangereuse. Sauf que par miracle, à 13 heures, cette même piscine qui contenait trop de chlore ouvre ses portes pour accueillir une association de femmes qui nagent en burkini.

Incroyable mais vrai, l’eau s’est nettoyée toute seule. Tant mieux pour les femmes en burkini qui ont pu profiter de la piscine publique et tant pis pour tous les autres habitants du Bourget car ce créneau est resté privatisé. Chers lecteurs, je pense comme vous que le maire nous prend pour des idiots avec cette histoire d’évaporation du chlore.

Une autre question me dérange. Est-il interdit dans le règlement intérieur de cette piscine publique de porter un burkini ? Oui ! Mais le maire divers de droite, tel un pauvre naïf manipulé sans connaître sa volonté, jure qu’il ne savait pas que ces femmes porteraient un burkini. Le Pinocchio du Bourget, il pensait que c’était une association de femmes touchées par le cancer du sein et qu’ils portaient des maillots de bain adaptés aux prothèses.

Voyez-vous le nez du maire s’allonger à chacun de ses mensonges ? Car dans les échanges SMS entre les membres de cette association, il est écrit noir sur blanc : « burkini autorisé, pas de soucis ».

Le maire a le choix : soit il ouvre des créneaux pour les femmes en burkini et il l’assumecomme l’a fait Éric Piolle, le maire de Grenoble, au risque de provoquer un débat et de voir sa nouvelle réglementation annulée par le Conseil d’État. Soit il considère que ces créneaux réservés aux femmes en burkini sont une rupture avec la laïcité et il les refuse catégoriquement.

Mais il ne ment pas en affirmant un faux taux de chlore, trop élevé pour faire les choses en catimini. Car il y a un point sur lequel nous serons tous d’accord, que l’on soit pro ou anti burkini, c’est quenous mourons de cette hypocrisie et de ce manque de courage politique.

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