Le Français François Bayrou vient d’être nommé Premier ministre par le président Emmanuel Macron le 13 décembre.
Photo: AFP – VALENTINE CHAPUIS
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Le tout nouveau Premier ministre français, François Bayrou, a dévoilé les membres de son gouvernement. Ce quatrième cabinet formé depuis le début de l’année vise à éviter une nouvelle motion de censure au Parlement, où son prédécesseur, Michel Barnier, n’est resté en fonction que 90 jours.
Alors que les noms potentiels pour les élections de 2027 sont en discussion, il est probable que cette nouvelle administration sera confrontée à des difficultés, en raison d’un corps législatif divisé susceptible de voter pour son éviction. La liste des ministres est composée d’un mélange de visages familiers et de nouvelles personnalités, adoptant un caractère à la fois continuiste et conservateur. Gérald Darmanin, ancien ministre de l’Intérieur, prend les rênes du ministère de la Justice, tandis que l’ancienne Première ministre Élisabeth Borne dirige le ministère de l’Éducation. Jean-Noël Barrot conserve son poste de ministre des Affaires étrangères, Éric Lombard, ancien banquier, est nommé au ministère de l’Économie et Sébastien Lecornu reste au ministère de la Défense.
Les choix de Bayrou, à la tête du parti Mouvement démocratique (MoDem), excluent toute représentation de la gauche et s’ancrent résolument dans la continuité politique. Comme sous Barnier, la balance penche du côté d’une droite conservatrice, malgré les premières déclarations d’intention visant à former un « gouvernement d’intérêt national », incluant les partis centristes tout en excluant la France Insoumise, ainsi que le Rassemblement national de Marine Le Pen.
Dans une récente interview télévisée, Bayrou a annoncé qu’il présenterait le budget de son nouveau gouvernement à la mi-février et a promis de mener le « dialogue le plus large possible ». Il a également déclaré qu’il n’utiliserait pas l’article 49.3 de la Constitution pour adopter des lois sans débat, à moins qu’il ne soit « complètement bloqué ». La situation s’annonce compliquée, puisque Olivier Faure, secrétaire général du Parti socialiste, a déclaré ne trouver « aucune raison de ne pas censurer » le gouvernement. De son côté, Jean-Luc Mélenchon a déclaré dans un entretien au *Parisien* que “François Bayrou ne tiendra pas jusqu’à l’hiver”.
Bref, la nomination de François Bayrou pourrait être considérée comme un symbole de continuité dans la politique française, mais les défis qui l’attendent soulignent la fragilité de son gouvernement dans un contexte parlementaire tendu. Cela nous amène à réfléchir à la stabilité politique à long terme et aux choix stratégiques qui peuvent influencer le futur paysage électoral.
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