L’état-major sud-coréen a établi dans un rapport publié lundi 23 décembre le nombre de pertes de soldats nord-coréens envoyés en Russie ces dernières semaines, prédisant également que l’armée préparait un nouveau déploiement aux côtés des Russes ainsi que des livraisons d’armes.
Un bilan déjà très lourd pour les quelque 10 000 renforts nord-coréens déployés en Russie. Plus de 1 100 personnes ont été tuées ou blessées depuis les combats contre l’Ukraine aux côtés de la Russie, a évalué le 23 décembre l’état-major sud-coréen, ajoutant que son rival du nord préparait un nouveau déploiement de rup, a indiqué ce lundi 23 décembre l’état-major sud-coréen. « Nous pensons que le Troupes nord-coréennesqui a récemment combattu contre les forces ukrainiennes, a subi environ 1 100 victimes.un chiffre qui inclut les morts et les blessés, a indiqué le chef d’état-major interarmées (JCS) dans un communiqué.
L’état-major sud-coréen a également observé des préparatifs qui laissent croire que la Corée du Nord s’apprête à envoyer de nouvelles troupes en Russie, en renfort ou pour relever celles déjà combattantes. Les renseignements recueillis par la Corée du Sud indiquent que le Nord « produit et livre des drones capables de s’autodétruire » en Russie, a ajouté le JCS. Selon ce dernier, Pyongyang fournit également à Moscou ses canons automoteurs de 170 mm, le redoutable « Koksan » d’une portée de 40 à 60 km, ainsi que des lance-roquettes multiples de 240 mm. L’armée sud-coréenne estime que la Corée du Nord cherche à moderniser ses capacités de guerre conventionnelle avec l’aide de la Russie, sur la base de son expérience de combat contre les forces ukrainiennes.
Une alliance Moscou-Pyongyang renforcée en juin
«Cela pourrait conduire à une augmentation de la menace militaire du Nord contre nous»estime le JCS. Plusieurs milliers de soldats nord-coréens ont été envoyés en Russie ces dernières semaines pour soutenir l’armée russe, selon les Occidentaux. Mais de son côté, le Kremlin a à chaque fois évité les questions sur le sujet, ne voulant pas confirmer cette information. Le 17 décembre, le commandant en chef de l’armée ukrainienne, Oleksandr Syrsky, a déclaré que l’armée russe menait « d’intenses opérations offensives dans la région de Kourskutilisant activement des unités de l’armée nord-coréenne»ajoutant qu’il avait déjà “a subi de lourdes pertes”. L’Ukraine a lancé début août une offensive surprise dans la région russe de Koursk et contrôle toujours une petite partie de ce territoire.
La Corée du Nord n’a jamais confirmé ni démenti la présence de ses troupes aux côtés de la Russie. Les deux pays ont renforcé leurs liens militaires depuis l’invasion de l’Ukraine par Moscou en février 2022. Un traité de défense mutuelle historique entre Pyongyang et Moscou, signé en juin, est entré en vigueur au début du mois. Il projette « aide militaire immédiate » en cas d’agression armée par un pays tiers. Les dernières conclusions du JCS confirment un rapport des services de renseignement sud-coréens envoyé aux législateurs la semaine dernière, selon lequel « La Russie pourrait offrir des avantages réciproques » à la Corée du Nord pour sa contribution militaire, notamment « la modernisation de ses armes conventionnelles ».
La Corée du Sud et l’Ukraine ont annoncé en novembre une coopération renforcée en matière de sécurité en réponse à la “menace” que posent le déploiement des troupes nord-coréennes, sans toutefois évoquer expressément les livraisons d’armes.
