incendiée, la caserne de Jonzac a rapidement repris ses activités

Réveillé à 1h30 ce samedi 21 décembre, le capitaine Loïc Bourdon a cru avoir des hallucinations. De garde, le chef du centre d’urgence de Jonzac pouvait s’attendre à être appelé en cas d’incendie. Mais ce n’est pas pour autant sa propre caserne qui brûle… Il salue la réactivité de ses hommes. «Ils étaient sur place. Avant d’être acteurs de l’incendie, ils en furent les victimes. » Un homme dormait dans le centre de vie, six autres dans le dortoir. C’est l’un d’eux qui a alerté ses collègues. Les pompiers ont sauté sur leurs tenues, dans le vestiaire, alors que la pièce au-dessus de leurs têtes était en flammes…


Le toit n’a pas résisté au-dessus de la zone en feu.

Philippe Ménard / SO

Le désastre a pu être contenu dans les locaux où il a débuté. Le centre communautaire, le réfectoire et le bureau ont entièrement brûlé. Le standard, les vestiaires et les urgences ont souffert. Les bureaux et les chambres à l’arrière n’ont pas été touchés. Les pompiers ont réussi à évacuer tout le matériel, sans dégât humain. « Tout le monde est sain et sauf, nous pouvons nous en réjouir. C’est quand même difficile. C’était un endroit où il faisait bon vivre, on y passait de bons moments », ont commenté les membres de l’association. Elle a tout perdu, en pleine campagne de vente de calendrier.

« Tout le monde est sain et sauf, nous pouvons nous en réjouir. C’est quand même difficile. C’était un endroit où il faisait bon vivre, on y passait de bons moments.”


Le directeur du Sdis, Didier Marcaillou, et le président, Stéphane Villain, se sont rendus sur place, ainsi que le maire de Jonzac, Christophe Cabri.

Philippe Ménard / SO

Opérationnel à 8h14

Une cinquantaine de pompiers ont été mobilisés dans la nuit. L’incendie a été maîtrisé en deux heures. Très vite, le Sdis met en place un centre d’urgence provisoire. « Le centre de secours de Jonzac revêt une grande importance organisationnelle. Il y a 80 pompiers, une trentaine de professionnels et 50 bénévoles, pour 1 600 sorties par an », chiffre le directeur départemental, le colonel Didier Marcaillou.


Le responsable du centre de secours, le capitaine Loïc Bourdon, souligne la capacité de « résilience » des équipes.

Philippe Ménard / SO

Le centre de gestion des appels a été installé dans un coin du gymnase.


Le centre de gestion des appels a été installé dans un coin du gymnase.

Philippe Ménard / SO

Le lieu de repli est celui prévu dans le plan de secours : le gymnase de l’avenue de Chanzy, à proximité du stade de rugby de l’UBJ. « À 4 heures du matin, ils avaient les clés. A 8h14, la première intervention est partie d’ici”, raconte le maire de Jonzac, Christophe Cabri, étonné. Une centrale de réception et de déclenchement des opérations est installée à proximité des cages de handball. « Ce site nous convient très bien. On a de la place pour garer les machines et installer des antennes», note Christian Lepage, numéro 2 du Sdis.

  • Les engins ont atteint les abords du stade UBJ.


    Les engins ont atteint les abords du stade UBJ.

    Philippe Ménard / SO

  • La grande échelle garée derrière le stade.


    La grande échelle garée derrière le stade.

    Philippe Ménard / SO

Deux semaines en transit

En fin de matinée, la section Haute-Saintonge de la branche « soutien logistique », composée d’anciens pompiers, préparait un repas pour les troupes mobilisées. C’est ici que le personnel dormira ces prochains jours. « C’est transparent pour la population, ça ne change rien », souligne le colonel Marcaillou.

La caserne était déjà dans un état de délabrement considérable.


La caserne était déjà dans un état de délabrement considérable.

Philippe Ménard / SO

Il estime que cette solution provisoire au gymnase Chanzy prendra deux semaines. Côté caserne, il faut isoler la partie endommagée, vérifier que le reste de la structure peut abriter les machines, installer des modules dans la cour, en plus de celui qui abrite déjà la salle de sport.

Le Sdis se donne quinze jours pour rétablir le centre d'urgence à son emplacement actuel.


Le Sdis se donne quinze jours pour rétablir le centre d’urgence à son emplacement actuel.

Philippe Ménard / SO

La caserne de Jonzac, âgée d’une cinquantaine d’années, était connue pour son délabrement. Un nouveau centre était en préparation, dans le quartier de la Mouillère. Sa nécessité est plus que jamais confirmée.

 
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