Le monde économique des Basses-Alpes se mobilise pour aider les entrepreneurs touchés par l’incendie d’Oraison

Le monde économique des Basses-Alpes se mobilise pour aider les entrepreneurs touchés par l’incendie d’Oraison
Le monde économique des Basses-Alpes se mobilise pour aider les entrepreneurs touchés par l’incendie d’Oraison

Face au tas de débris que constitue l’entrepôt qui abritait son entreprise, Ophélie Robert ne peut que constater les dégâts. Son entreprise Provence Décapage occupait l’atelier de 600 m², aux côtés de trois autres indépendants. Lundi 9 décembre, vers 18h40, alors qu’Ophélie était la dernière sur place, un incendie se déclare. “Il s’agissait de la chambre à côté de la mienne. J’ai immédiatement appelé les pompiers mais cela s’est propagé rapidement.», explique-t-elle.

Malgré l’intervention des pompiers, le constat est grave : le bâtiment est entièrement détruit et la toiture s’est en partie effondrée. Si elle a pu sauver, avec l’aide des pompiers, “certaines machines qui étaient sur roulettes“, Ophélie Robert “perdu beaucoup de matériel« Les autres entrepreneurs n’ont pas été davantage épargnés.

Thibaut Gaillard, menuisier et Adrien Auphand, menuisier, chacun perdu »machines pour couper le bois», dit le second.

L’enquête n’a pas encore clairement établi les causes de l’incendie. L’hypothèse d’un incendie d’origine électrique est privilégiée. TD

En plus de leurs machines, les entrepreneurs ont également perdu le matériel qu’ils avaient commandé pour leurs clients. “Une partie de mon stock de bois est épuisée, ce qui a un impact sur les projets que j’avais en ce moment», explique Adrien Auphand, fondateur d’Horizon bois.

Un élan de solidarité

Si les pertes sont considérables pour les entrepreneurs, ils peuvent compter sur la solidarité des habitants des basses-Alpes ainsi que du secteur économique local. Après la catastrophe, le Syndicat des Entreprises des Alpes-de-Haute-Provence a lancé un appel aux entreprises du département. Et cela a porté ses fruits, assure Ophélie Robert : «Nous avons eu pas mal de propositions d’entreprises et elles ont répondu à l’appel.

Adrien Auphand partage cet avis. Toute personne ayant également perdu des effets personnels, temporairement stockés sur son lieu de travail, fait l’objet d’une cagnotte Leetchi, ouverte à son profit. La dirigeante de l’entreprise de décapage multimatériaux a, quant à elle, refusé : «Au lieu de cela, j’ai proposé des bons d’achat aux magasins de bricolage, pour que les gens sachent où allaient les dons.

Le syndicat des entreprises a lancé un appel à la solidarité pour aider les entrepreneurs touchés. TD

Mélissa Rome et sa société MR3D font partie des répondants à l’appel. “J’ai fait don de matériel informatique aux entreprises Projets bois et Provence Décapage.», explique-t-elle, touchée par la situation du couple d’entrepreneurs qu’elle connaît personnellement : «C’est une situation terrible de tout perdre. L’appel à la solidarité met du baume au cœur.

« On a hâte que l’assurance nous rembourse »

Avant de pouvoir utiliser les dons qu’ils ont reçus, l’heure est aux démarches administratives pour les sinistrés. “Le dossier est gros donc ça prend du -, mais j’ai une bonne relation avec mon assurance», précise Adrien Auphand. Ophélie Robert, et son compagnon Thibaut Gaillard, ont déjà trouvé un local à La Brillanne et espèrent «pouvoir reprendre en janvier« . Elle travaille sur son dossier d’indemnisation pour les biens endommagés de ses clients ainsi que pour ses machines.

Tout en étant conscient que, pour ces derniers, il sera difficile de tout remplacer : «Au début, nous achetions des machines d’occasion qui n’avaient pas une très grande valeur. Si on doit les acheter neufs aujourd’hui, c’est plusieurs milliers d’euros», assure-t-elle.

Généralement, les compagnies d’assurance remboursent les victimes une fois qu’elles ont acheté le matériel. Ils doivent donc disposer d’une trésorerie suffisante pour avancer les coûts. « On ne peut pas attendre que les assurances nous remboursent pour reprendre l’activité »», explique Thibault Gaillard, dont l’assurance lui propose une caution de 3 000 €. Pas de quoi lui permettre de racheter tous les équipements de son entreprise Projets bois.

L’entrepreneur cherche toujours »équipement électrique« . Il lance également un appel aux entreprises mais aussi aux lycées professionnels de la région : «S’il y a ceux qui ont des machines fonctionnelles qui sont réformées, parce qu’elles ne répondent plus aux normes de l’Education Nationale, et qui envisagent de s’en débarrasser, je suis intéressé.« Les besoins des entrepreneurs et leurs coordonnées sont disponibles sur le site Internet et la page Facebook de l’UDE 04.

 
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