La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, appelle à agir « rapidement et fermement », alors que l’élection présidentielle dans le pays, finalement annulée, a été marquée par des soupçons de manipulation sur le réseau social chinois.
Publié le 17/12/2024 14:49
Mis à jour le 17/12/2024 16:19
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La Commission européenne a annoncé mardi 17 décembre l’ouverture d’une enquête contre le réseau social TikTok, soupçonné d’avoir manqué à ses obligations et ouvert la porte à une possible manipulation russe lors de l’élection présidentielle annulée en Roumanie. « Nous devons protéger nos démocraties de toute forme d’ingérence étrangère »a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, appelant à l’action « rapidement et fermement ». Les autorités roumaines soupçonnent le candidat d’extrême droite Calin Georgescu, arrivé premier au premier tour le 24 novembre à la surprise générale, d’avoir bénéficié d’une campagne de soutien illicite orchestrée par Moscou, notamment sur TikTok, propriété du groupe chinois ByteDance.
L’exécutif européen joue le rôle de gendarme du numérique dans l’UE, dans le cadre du Règlement sur les services numériques (DSA) entré pleinement en vigueur le 17 février. « Suite à de sérieuses indications selon lesquelles des acteurs étrangers auraient interféré dans les élections présidentielles roumaines en utilisant TikTok, nous menons une enquête approfondie pour déterminer si [la plateforme] a violé la loi sur les services numériques en ne prenant pas en compte ces risques »a expliqué Ursula von der Leyen, citée dans un communiqué qui ne mentionne pas directement la Russie.
L’enquête de la Commission se concentrera sur la gestion des risques liés aux élections, notamment en ce qui concerne les systèmes de recommandation de TikTok soupçonnés d’avoir été utilisés à des fins électorales. « manipulation coordonnée ». Il examinera également la gestion par la plateforme des « publicités politiques et contenus politiques sponsorisés ». TikTok, qui revendique 175 millions d’utilisateurs en Europe, ne s’estime pas fautif et juge “solide” ses efforts contre la désinformation.