EXCLUSIF – Philippe B. avait été interrogé dans le cadre d’un précédent détournement de fonds d’Aurélie B., à l’époque où elle travaillait comme trésorière à l’INSEEC à Paris. Inquiet, il a raconté à la police la spirale descendante de sa fille unique, qui, selon lui, était malade.
C’est un homme désemparé et inquiet qui se présente dans les locaux de la police judiciaire de Bordeaux, le 8 avril 2021. Philippe B., le père d’Aurélie B., aujourd’hui mis en examen pour le détournement de 100 millions d’euros au profit du groupe Kiabi, a déjà pressenti depuis longtemps la spirale infernale dans laquelle est tombée sa fille, vivant à la limite, dans une existence de paillettes et de luxe que ses moyens ne peuvent satisfaire, bien avant son arrivée dans le prêt-à-porter.
«Je suis en thérapie depuis six mois pour aller mieux et essayer de comprendre qui est ma fille. Elle souffre d’une pathologie très grave.» confie cet homme de 66 ans, retraité, et qui habite la région bordelaise, lors de son audition libre. Il décrit dans Aurélie B. un « profil de pervers narcissique »accro à l’argent, “des choses qui brillent” ou “qui le fait briller”.
A l’époque, les enquêteurs étaient impliqués dans l’enquête préliminaire sur de précédentes escroqueries…
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