Le Prix de la Langue française 2024 est décerné à l’écrivain et cinéaste Abdellah Taïa. Elle lui sera remise vendredi 8 novembre, premier jour du Salon du livre de Brive (Corrèze), ville à l’origine de cette distinction littéraire depuis 1986.
Le Prix de la langue française ne récompense pas un livre en particulier, mais une personnalité du monde littéraire, artistique et scientifique « dont l’œuvre contribue de manière significative à illustrer la beauté et la qualité de la langue française ». Cette année, c’est l’écrivain et cinéaste Abdellah Taïa qui a été choisi par un jury composé de personnalités telles que Laure Adler, Tahar Ben Jelloun ou encore Danièle Sallenave et Christian Signol.
Prix Flore en 2010
Né à Salé, ville voisine de Rabat au Maroc, en 1973, Abdellah Saïa porte la voix des opprimés et des marginalisés dans des textes forts. Auteur d’une quinzaine d’ouvrages, romans et recueils de nouvelles, il a remporté le prix Flore en 2010 pour Le jour du roi, publié au Seuil.
Le Prix de la Langue française de la ville de Brive décerné à la femme de lettres mauricienne Ananda Devi
Très engagé, il est le premier écrivain à accepter son homosexualité à la Une de l’hebdomadaire marocain Tel Quel. C’était en 2007. Deux ans plus tard, il dirigeait l’ouvrage collectif Lettre à un jeune marocain (Seuil) dont près de 100 000 exemplaires seront distribués gratuitement au Maroc. En 2011, il soutient le Printemps arabe à travers plusieurs tribunes publiées dans des journaux français et marocains.
Dernier livre publié en août 2024
Egalement réalisateur, il adapte notamment son troisième roman, L’Armée du Salut en 2012. Son livre, Vie lente, sera sélectionné par le jury du Prix Renaudot en 2019. Son dernier roman, Le Bastion des Larmesa été publié chez Julliard en août dernier.
Le prix de la langue française est doté de 10 000 euros par la Ville de Brive. Il a déjà récompensé les travaux de Pierre Bergounioux (2021), Annie Ernaux (2008), Pierre Assouline (2007) et Dominique de Villepin (2003).