8 mai (Reuters) – Alstom a annoncé mercredi qu’il demanderait à ses actionnaires environ 1 milliard d’euros par le biais d’une augmentation de capital avec maintien du droit préférentiel de souscription, dans le cadre des mesures de désendettement.
Le constructeur ferroviaire français a évoqué l’année dernière la possibilité d’une augmentation de capital, faisant chuter le titre, tandis qu’un avertissement sur les flux de trésorerie en octobre a clairement fait comprendre aux investisseurs que l’entreprise était aux prises avec des problèmes d’endettement.
Au 31 mars 2024, Alstom dispose d’une dette nette de 2,99 milliards d’euros.
Le constructeur ferroviaire français affiche une perte nette part du groupe de 309 millions d’euros pour l’exercice 2023/24, contre une perte de 132 millions d’euros l’exercice précédent.
Les problèmes de trésorerie d’Alstom sont en partie liés au fait que le groupe a hérité de contrats problématiques après l’acquisition en 2021 des activités ferroviaires de Bombardier.
Parmi les autres mesures de réduction de la dette d’ici mars 2025 figurent l’émission d’obligations hybrides d’un montant d’environ 750 millions d’euros, ainsi que des cessions d’actifs qu’Alstom a déclaré être déjà en train de progresser.
En avril, Alstom a accepté de vendre ses activités de signalisation conventionnelle en Amérique du Nord à l’allemand Knorr-Bremse pour environ 630 millions d’euros, et a également vendu sa participation dans le russe Transmashholding (TMH).
Alstom a enregistré un flux de trésorerie négatif de 557 millions d’euros pour l’exercice clos en mars 2024, contre un flux positif de 199 millions un an plus tôt.
La société a également proposé de ne pas distribuer de dividende au titre de l’exercice écoulé.
(Rapport d’Olivier Sorgho; version française de Stéphanie Hamel, édité par Kate Entringer)
