Jeux Olympiques 2024 – Marathon. Du confinement aux Jeux, le parcours atypique de la Britannique Rose Harvey

Jeux Olympiques 2024 – Marathon. Du confinement aux Jeux, le parcours atypique de la Britannique Rose Harvey
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Lorsque la pandémie de Covid-19 a pris le monde par surprise à la fin de l’hiver 2020, il a fallu trouver des activités pour s’occuper pendant le confinement. Rose Harvey, une Britannique de 28 ans qui vient d’être licenciée, se met alors à courir. Elle ne pensait probablement pas que ses progrès la mèneraient aux Jeux olympiques de Paris, mais elle vient d’être sélectionnée par l’équipe GB pour participer au marathon féminin le 11 août.

Elle a commencé à courir lorsqu’elle a déménagé à Londres pour étudier le droit en 2015, complétant le marathon en 3 heures, mais sans effort. J’avais un niveau plutôt bas, donc je ne courrais pas en compétition. Quand j’ai déménagé à Londres, j’étais en mauvaise forme physique et je ne connaissais pas grand monde. Alors j’ai rejoint un club, c’était un bon moyen de rencontrer du monde et de se mettre en forme elle explique dans le podcast La voie du coureur . J’ai commencé à beaucoup voyager et j’ai arrêté de faire du sport pendant quatre ans. »

Sensibilisation pendant le confinement

La course à pied avait déjà disparu de sa vie lorsqu’elle est devenue avocate d’affaires après avoir terminé ses études. « Au début du confinement, mon entreprise a fermé et tout le monde a été licencié. Tout d’un coup, j’avais trois mois de libre mais je ne pouvais pas voyager, je ne pouvais rien faire. » Il lui faut un projet pour l’occuper, ce sera un Half-Ironman (1,9 km natation, 90 km vélo, 21,1 km course à pied). « J’adore le vélo, j’adore courir… Je déteste la natation, mais bon je me suis dit que je pouvais m’améliorer. En fin de compte, non. »

Mais la réalité du confinement rattrape ses trois entraînements quotidiens. « Les piscines ont fermé, le vélo est devenu compliqué car même les parcs ont fermé, il ne restait donc que la course à pied. Au bout d’un mois, j’ai vu les progrès en prenant le temps de m’entraîner et de faire de vraies séances. »

Ce défi lui a permis de traverser le confinement, mais a aussi fait office d’électrochoc. « Parfois, nous ne réalisons pas à quel point le stress de la vie quotidienne est épuisant.explique celle qui consacrait de longues heures à son poste d’avocate d’affaires. Ce contraste m’a fait dire que je ne voulais pas y retourner. Il est arrivé au bon moment. Au bout de trois mois, j’ai trouvé un nouvel emploi car je n’étais pas encore professionnel, mais je ne voulais pas que cela prenne le dessus sur ma formation. »

C’est aussi à ce moment-là qu’elle prend un entraîneur pour mieux se préparer. Elle s’est élancée pour la première fois au Cheshire Marathon en avril 2021, lors du deuxième confinement au Royaume-Uni. « Les restrictions commençaient à être levées, mais les courses ne pouvaient avoir lieu que si elles étaient des courses d’élite. Ce n’est pas le marathon le plus glamour que j’ai fait, mais au moins c’était une course. »

Professionnel depuis 2022

S’en suivra le marathon de Londres à l’automne 2021, où elle rate de 15 secondes la barre des 2h29’30 alors nécessaires pour intégrer l’élite mondiale. Puis celui de Séville début 2022, qui lui permet de passer professionnelle. « Puma m’a rapidement approché, j’ai signé mon contrat et cela m’a permis de quitter mon travail. »

Et la reconnaissance pour ses performances ne s’arrête pas là, puisque l’équipe britannique de Grande-Bretagne, l’équipe olympique, lui a décerné fin avril la dernière des trois places de l’équipe féminine du marathon. Et sa qualification n’est pas imméritée : avec un record personnel de 2 h 23’21 (marathon de Chicago en 2023), elle détient 5e meilleur temps de l’histoire des marathoniens britanniques. Ses deux coéquipières figurent également dans ce top 5.

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De simple hobby à projet de confinement, la course à pied a finalement permis à Rose Harvey de devenir athlète olympique à 31 ans, sans pour autant être issue d’un milieu sportif traditionnel. “C’est bizarre de penser que je peux inspirer les genselle glisse. La plupart des grands athlètes ont commencé très jeunes, et les gens peuvent penser qu’ils ne peuvent pas y parvenir sans commencer tôt. C’est bien de leur montrer une autre voie. » Le 11 août, dernier jour des Jeux, elle s’élancera pour une boucle de 42,195 km qui passera par Versailles pour la mener aux Invalides, sur la ligne d’arrivée olympique.

 
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