C’est une œuvre qui aura fait parler d’elle. Ecce HomoL’une des œuvres du célèbre peintre italien Michelangelo Merisi da Caravaggio, surnommé « Caravaggio », sera exposée à partir du 28 mai 2024 au musée du Prado à Madrid (Espagne), rapporte El Pais ce lundi 6 mai.
Cette peinture à l’huile, qui tire son nom de l’expression latine ecce homo (« voici l’homme »), représente le Christ avec la tête entourée d’une couronne d’épines. S’il s’agit de l’un des soixante tableaux dans le monde attribués à l’artiste, il a néanmoins failli être vendu aux enchères en 2021 avec une mise à prix de 1 500 euros, avant d’être attribué au grand maître italien, spécialiste du clair-obscur (1571-1610). .
« Une des plus grandes découvertes de l’histoire de l’art »
Initialement considéré comme l’œuvre d’un membre de l’école de José de Ribera, peintre espagnol de la première moitié du XVIIe siècle connu pour ses compositions religieuses, le tableau a été adjugé en avril 2021 à 1 500 euros par une maison de ventes espagnole avant le ministère espagnol de la Culture a bloqué l’opération à la dernière minute. Un rapport du musée du Prado avait en effet mis en garde sur la provenance du tableau, citant « des preuves documentées et stylistiques suffisantes » pour considérer que le tableau est l’œuvre de Michelangelo Merisi da Caravaggio, dit Caravaggio. Après une analyse minutieuse, les experts contactés par les autorités espagnoles sont finalement parvenus à la conclusion que ce tableau était bien une œuvre de l’artiste italien.
Selon un communiqué du Musée du Prado, Ecce Homo a été peint par le Caravage entre 1605 et 1609 et faisait partie de la collection privée du roi Philippe IV d’Espagne, ce qui lui confère une « valeur extraordinaire ».
« Depuis son apparition aux enchères il y a trois ans, Ecce Homo a représenté l’une des plus grandes découvertes de l’histoire de l’art », informe le musée de Madrid.
Le tableau, qui vient d’être restauré, sera exposé au Prado du 28 mai jusqu’en octobre, grâce à la “générosité” de son “nouveau propriétaire”, qui a accepté un “prêt temporaire”, indique le Prado. Le musée madrilène ne précise pas dans son communiqué l’identité de ce nouveau propriétaire, ni le prix auquel il a finalement acquis ce tableau.
Article original publié sur BFMTV.com
