Invité sur le tournage de BFMTV, mardi 17 décembrele député écologiste Benjamin Lucas a dressé un parallèle frappant entre François Bayrou, nouveau Premier ministre, et Joe Biden, évoquant débuts et hésitations maladroits marqué lors de sa première comparution à l’Assemblée nationale.
Les premières interventions de François Bayrou, comme Premier ministre, n’ont pas échappé à la vigilance des oppositions. Mardi 17 décembre, à l’Assemblée nationale, il a répondu seul pendant plus d’une heure aux “questions au gouvernement”, dans un contexte marqué par les critiques sur ses récentes décisions, notamment son choix de se rendre à Pau alors que la crise à Mayotte s’intensifie. Pour Benjamin Lucas, député écologiste et social des Yvelines, cette performance a été synonyme de désillusion.
Invité sur BFMTV, le parlementaire du Nouveau Front populaire n’a pas mâché ses mots. Décrire un Premier ministre »hésitant” et “sans message clair”il a dénoncé une attitude qu’il juge déconcertante. “Ne sachant pas s’il faut aller vite ou lentement», a-t-il ironisé en faisant référence au débit de parole unique de François Bayrou, avant de conclure : « Il a fini par n’avoir rien à dire.«Le point culminant de cette critique est une comparaison surprenante, une comparaison audacieuse sur fond de premiers pas critiqués. Le député a conclu en disant : « Il me rappelle Joe Biden.“
Pour justifier cette analogie, Benjamin Lucas a rappelé les dernières heures politiques du président américain, contraint de se retirer de la course à la Maison Blanche en 2024 après une série d’erreurs et une posture jugée incertaine. Comme Joe Biden, François Bayrou donnerait l’impression de ne pas l’être. « je sais vraiment où il est ».
Une posture défensive face aux critiques
Les attaques n’ont pas manqué de s’amplifier après que François Bayrou ait défendu maladroitement son absence à Mayotte. Justifiant son choix par la nécessité de ne pas quitter le » territoire national » en même - qu’Emmanuel Macron, il a ensuite omis que Mayotte est un département français, un faux pas qui a ulcéré une partie de l’hémicycle. Benjamin Lucas a souligné cet épisode en rappelant que le Premier ministre avait «a raconté sa vie» en séance, multipliant les justifications personnelles sans vraiment répondre aux attentes de la représentation nationale.
Ce ton défensif, ajouté à un contexte de transition où François Bayrou est encore seul à la tête d’un gouvernement pas encore formé, a renforcé les critiques sur sa difficulté à incarner pleinement son rôle.
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