“Le macronisme est mort”assène Le Corriere della Sera. «L’idée de mettre de côté les extrêmes et de se rapprocher du centre a fonctionné lors de deux élections présidentielles, mais s’est effondrée face à la crise sociale et à l’impopularité du président. Pour la première fois dans l’histoire de la Ve République, l’extrême gauche et l’extrême droite ont voté ensemble. ».
Une alliance qui choque aussi Le monde. « Quelque chose qui fonctionnait jusqu’à présent dans les urnes a été brisé : l’union des partis pour stopper l’avancée de l’extrême droite, ce qu’on appelle le cordon santé. Ce que révèle la motion d’aujourd’hui, c’est la création d’un nouveau cordon, inédit en France : celui du vote commun des extrêmes parlementaires contre Macron. note le quotidien espagnol de centre-droit.
Verser Publique, “c’est le signe le plus inquiétant” de ceci « crise de la démocratie »qui se trouve « prisonnier du radicalisme de gauche et de droite, sans que le centre politique, représenté par la coalition Ensemble pour la République, d’Emmanuel Macron, et le centre droit des Républicains, soient parvenus à former une majorité ».
Avec le risque pour la France de « sombrer dans une crise économique, qui n’a rien à voir directement avec l’état de son économie, mais qui résulte d’une extrême instabilité politique »ajoute le quotidien portugais. « Macron voulait réformer la France. Il risque de présider au déclin de la Ve République.».
« Faible et acculé »
«Le vote de mercredi montre à quel point la deuxième économie de la zone euro risque de devenir ingouvernable»ajoute Journal de Wall Street. « La fragmentation et la polarisation croissantes des rangs politiques français mettent à l’épreuve les fondements mêmes de notre démocratie ».
Pour les médias étrangers, la personne responsable “chaos” – terme qui revient le plus à la Une de la presse internationale – c’est bien Emmanuel Macron, qui n’a jamais été « si faible et acculé »depuis sa décision de dissoudre le Parlement en juin dernier, les juges Clairon en Argentine.
Après le “catastrophe” ce mercredi, «Personne ne peut garantir que la structure institutionnelle et politique résistera à la pression conjuguée de l’extrême droite, principale force qui rassemble à elle seule 11 millions d’électeurs, et d’un régime politique aussi brisé qu’imprévisible. L’échec d’Emmanuel Macron est retentissant»estimé Le pays.
Le monde juge également que le président français “arrive en fin de séquence de plus en plus affaibli” et note que dans le contexte actuel, “Celui qui devient plus fort, c’est Marine Le Pen”.
Le leader d’extrême droite a également “pratiquement reconnu comme sa véritable cible”, avec l’adoption de cette motion de censure, “n’était pas [Michel] Barnier, mais le seul homme qui exerce plus de pouvoir : M. Macron, qui l’a battue deux fois aux élections présidentielles et qui n’a pas le droit de se représenter.»notez le New York Times.
Appels à la démission
La marge de manœuvre du président français est désormais extrêmement étroite. Et s’il lui avait fallu deux mois pour nommer Michel Barnier, il lui faudrait « trouver un remplaçant plus rapidement »analyse le - Financier. « Tout retard risque de le faire paraître faible et de perturber davantage les marchés financiers ».
« Une impasse prolongée pourrait également accroître les demandes de démission de Macron et de convocation d’élections présidentielles anticipées avant la fin de son mandat en 2027. » ajoute le quotidien économique.
Une démission que réclament l’extrême droite et l’extrême gauche mais qu’Emmanuel Macron, qui s’adressera aux Français jeudi soir, rejette catégoriquement.
«Mais cela a-t-il encore un sens alors que son impopularité bat des records, que son parti présidentiel a perdu les dernières législatives et que les oppositions sont majoritaires à l’Assemblée nationale ? »demande Cliquez. « Sa légitimité présidentielle n’est-elle pas par ailleurs mise à mal par le fait que la Constitution lui interdit de briguer un troisième mandat ? Le scénario d’un départ et d’une élection présidentielle anticipée ne serait-il pas, à terme, plus démocratique ? ».
« Choix impossible »
Car s’il se met à la recherche d’un nouveau Premier ministre, le président français se retrouvera face à “un choix impossible”estime le média suisse. «Soit il opte pour une coalition avec l’extrême droite, ce qui contredirait tout son engagement européen. Soit il ouvre les portes à la gauche, en acceptant sa première revendication : l’abandon de la réforme des retraites de 2023. Deux scénarios qui signifieraient, ni plus ni moins, sa défaite politique définitive”.
Dans son éditorial, Le soir veut croire que« Il existe cependant un passage étroit pour éviter une France totalement ingouvernable. Celle d’une grande coalition entre les forces gouvernementales, de droite à gauche. ».
« Cela nécessiterait que le Parti socialiste se détache des Insoumis. Est-ce si dur ? »lance le titre bruxellois. « Ce qui les unit encore n’est pas noble : c’est la crainte, s’ils n’ont pas de candidat commun, de perdre leurs voix aux municipales de 2026 et aux prochaines législatives en cas de nouvelle dissolution. À un moment donné, l’histoire exige que nous gardions la tête haute. ».
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