« Ce qui m’a surpris lorsqu’on m’a proposé le rôle, c’est que cette histoire de vol de sirop d’érable soit vraie. C’est tellement canadien! » confie Margo Martindale. Pour rappel, en 2012 les autorités québécoises avaient découvert le vol de milliers de tonnes de sirop d’érable, d’une valeur de près de 20 millions de dollars. Ce fait divers bien réel sert ainsi de toile de fond à Le collantune production Prime Video qui mélange satire sociale et comédie noire. Si l’histoire originale avait tout d’une curiosité locale, la série de Brian Donovan et Ed Herro en fait aujourd’hui une épopée humaine d’envergure internationale. « Il y a une douceur, presque naïve, dans cette anecdote, qui révèle un grand poids symbolique », précise l’actrice américaine.
Au centre de l’intrigue, son personnage, Ruth Landry, une érablière au tempérament volcanique, se retrouve au cœur du vol de sirop d’érable du siècle et d’une succession de mésaventures improbables. « Ce que j’aime le plus chez elle, c’est son intensité. Elle peut passer d’une colère explosive à une vulnérabilité totale, s’effondrant de douleur en pensant à son mari », explique avec enthousiasme Margo Martindale, qui aime toujours incarner des émotions brutes et brûlantes. De son côté, Guillaume Cyr incarne Rémy Bouchard, ce « gars de 40 ans qui vit toujours avec son père et qui rêve d’être respecté, vu ». Vœu exaucé lorsqu’il se retrouve pieds et poings liés avec Ruth Landry et Mike Byrne, ce petit mafieux à qui Chris Diamantopoulos prête ses traits.
Le collant ne se contente cependant pas de rapporter un simple fait divers à la manière des grands studios hollywoodiens. Cette histoire, bien que sa part de fiction soit conséquente, est profondément ancrée au Québec. « Ce qui est génial, c’est qu’on a tourné ici et que la série célèbre nos accents et nos expressions », souligne Guillaume Cyr.
Montréal au cœur de la production
Le collant offre ainsi une brillante vitrine à la métropole québécoise. «J’ai adoré Montréal. C’était fantastique de pouvoir découvrir cette ville, mais aussi de la montrer telle qu’elle est, sans la déguiser en New York ou Chicago », raconte Margo Martindale. Cette attention particulière portée à la culture locale se reflète également dans les choix de décors et de distribution, où des acteurs québécois, comme Suzanne Clément et Mickaël Gouin, côtoient à l’écran plusieurs stars mondiales, dont Jamie Lee Curtis, également producteur. déléguer. Guillaume Cyr a même eu son mot à dire dans la foulée. « J’ai eu la chance de contribuer en amont, en suggérant des ajustements pour rendre le tout plus authentique et en proposant des noms. » Pour lui, voir Guy Nadon se joindre à l’équipe était « une vraie joie. »
Produire une série québécoise destinée à un public international, donc en anglais, nécessitait cependant certaines adaptations. « Nous avons eu de vraies discussions sur la manière d’introduire le français de manière logique. Par exemple, si mon personnage parle en français avec un autre Québécois dans une scène, on ne peut pas passer brusquement à l’anglais avec mon père dans la suivante», raconte Guillaume Cyr, qui a dû pour la première fois filmer dans la langue de Shakespeare. Et de souligner l’ampleur inédite de cette production. « C’était incroyable de tourner une série avec un tel budget. Ici, nous aurions probablement coupé des scènes coûteuses en montage scénaristique. Mais là, tout devient possible : briser des vitres, incendier une ferme… Ce que l’on voit a été fait pour de vrai », explique-t-il, ravi.
Une comédie noire québécoise aux accents universels
Au-delà de son ancrage local, Le collant a donc l’ambition de s’adresser au public le plus large possible. « Ce qui rend cette série si accessible, même à l’international, ce sont ses thématiques universelles », explique Margo Martindale, faisant référence à la quête de communauté, au besoin viscéral de reconnaissance et aux frustrations humaines explorées par les créateurs. Ces thèmes, bien que traités avec humour, catapultent souvent les personnages dans des situations aussi absurdes que tragiques, dans lesquelles tout amateur de sensations fortes trouvera son bonheur.
En effet, en étant distribuée dans plus de 120 pays, la série Le collant offre une occasion rare au Québec de raconter son histoire à l’échelle mondiale. Les deux acteurs partagent également une fierté commune, celle de montrer un territoire authentique et humain. « L’humour noir de la série fonctionne parce qu’il est ancré dans la réalité. C’est du désespoir, de la fureur et de la rage, joués avec sincérité, que naît la comédie. L’humour québécois, même avec ses particularités, n’est pas si différent, car il repose sur des émotions universelles », affirme Margo Martindale.
Guillaume Cyr insiste sur la dimension universelle de la série, puisque « ce ne sont pas des milliardaires de New York, mais des gens ordinaires avec des défis extraordinaires » qui sont montrés aux téléspectateurs. “Je pense que c’est cette humanité qui a le potentiel de toucher le grand public, quel que soit le pays”, conclut celui qui voit dans cette histoire de braquage un “contexte parfait pour la fiction”.
Une série à la hauteur des attentes
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