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un produit local devenu une série culte mondialement

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De gauche à droite : Chris Nelson (Gil Gerard), Mary Ingalls (Melissa Sue Anderson), Laura Ingalls (Melissa Gilbert) et Caroline Ingalls (Karen Grassle), dans un épisode de « Little House on the Prairie ». BUD GRIS/NBC UNIVERSEL VIA GETTY IMAGES

6TER – MERCREDI 30 OCTOBRE À 21H10 – DOCUMENTAIRE

Ils sont venus, ils sont tous là… Pour le 50ème anniversaire de La petite maison dans la prairieun festival a été organisé cet été à Simi Valley, en Californie, sur les terres où a été tournée cette série culte. Un événement incontournable pour les fans du monde entier. Parmi eux : Julie Gavras.

Le documentaire réalisé par la fille de Costa-Gavras a des allures de réparation honorable. “Je viens d’un milieu où on fait des films très différents de cette série”dit-elle en nous emmenant dans les coulisses de “”la” série de [son] enfance “à la recherche de ceux qui, comme elle, ont grandi avec la famille Ingalls.

« Je me considère comme une personne qui a été élevée (il insiste sur ce terme) par La petite maison dans la prairie »» a déclaré Yannick, qui regardait la série sur M6 tous les midis chez sa grand-mère. “Mes amis m’attendaient comme le messie pour que je leur raconte ce qui s’est passé dans l’épisode d’aujourd’hui, qu’ils n’avaient pas pu voir [parce qu’elles étaient] à la cantine »se souvient Élodie. “J’attendais une fille et le prénom Laura m’a marqué, ainsi qu’à mon mari, qui regardait la série quand nous étions jeunes”confie Sylvie. Le même phénomène d’addiction se produira trente ans plus tard avec Une vie plus bellela série quotidienne de 3, reprise en 2023 par TF1.

Neuf saisons

Le nom de Walnut Grove, cette ville du Minnesota où la famille Ingalls affronta les aléas du quotidien dans les années 1870, résonne plus que jamais pour les Américains qui ont suivi les neuf saisons de cette fiction inspirée des neuf volumes autobiographiques écrits par la véritable Laura Ingalls. entre 1932 et 1943. Bien que familiale, et parfois « nunuche », la série aborde néanmoins des sujets brûlants dans l’Amérique d’alors comme d’aujourd’hui : le racisme, les addictions, le handicap, le viol, les droits des femmes…

“En 1974, nous sortons de plusieurs décennies où le genre roi absolu à la télévision américaine était le western”observe Benoît Lagane, journaliste et expert des séries. Plonger dans les coulisses de cette mythologie, tel est le défi de Michael Landon (1936-1991), à la fois acteur, scénariste, réalisateur et producteur de La petite maison dans la prairie. Ce New-Yorkais endosse le rôle principal, celui du paterfamilias Charles Ingalls, dans lequel il met en scène ses propres blessures d’enfance.

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A Simi Valley, dans une ambiance mi-foire mi-Disneyland, les acteurs racontent des anecdotes de tournage et l’impact de la série sur leur propre vie. « Les gens crient toujours « Nellie ! quand ils me rencontrent »sourit Alison Arngrim, 62 ans, qui incarnait Nellie Oleson, la petite peste de l’histoire.

Petite maison toujours dans la prairiede Julie Gavras (Fr., 2024, 60 min).

Pascal Galinier

 
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