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un voyage en fin de nuit à hauteur d’adolescents

Cette série de 8×26 minutes, disponible le 25 octobre sur .tv Slash, explore le mal-être de la jeunesse à travers la rencontre de deux personnages en souffrance. Avec des acteurs prometteurs : Anthony Goffi et Inès Kermas.

Drôle d’endroit pour une rencontre. Mina (Inès Kermas), 16 ans, se déhanche, prête à sauter du haut d’un immeuble. Océan (Anthony Goffi), 17 ans, arrive sur le toit avec le même objectif.

Elle, issue d’un milieu modeste, fille d’une mère célibataire allaitante (Nadia Roz), vit difficilement la fin d’une amitié proche qui se transforme en harcèlement, toujours plus humiliant, à l’école et via les réseaux sociaux. Lui, le gamin des quartiers sympas, »blindé et noble», balance-t-il, a grandi avec une mère déprimée (Ophélie Kolb, profondément émouvante) qu’il n’a pas su protéger, et un père autoritaire (Julien Boisselier) contre lequel il en voulait. se rebelle. Ces deux adolescents au bord du gouffre s’accordent enfin une nuit de réflexion…

« Nous ne voulions pas d’un point de vue adulte, d’un regard moralisateur. J’ai toujours peur de voir à l’écran des jeunes qui parlent comme des vieux ! »

Victor Lockwood, co-auteur

Nous nous sommes salis dans l’air, série en 8X26 minutes adaptée du roman éponyme de Manon Fargetton, co-auteur de la fiction, explore avec justesse et sensibilité le mal-être de la jeunesse : harcèlement, suicide (deuxième cause de décès chez les 15-24 ans), deuil, première les relations sexuelles, la question du consentement, de la culpabilité aussi. “Il y avait un défi d’écriture fort, nous voulions être à la hauteur des adolescents, être au plus près de la réalité de ce qu’ils vivent, pas du point de vue des adultes, dans une perspective moralisatrice. J’ai toujours peur de voir à l’écran des jeunes qui parlent comme des vieux ! C’est une série pour adolescents, pour adolescents, mais capable d’expliquer aux parents comment leurs enfants peuvent réagir», expliquait Victor Lockwood, au festival de fiction de La Rochelle en septembre, où la série était présentée. Le scénariste connaît pourtant bien le mal-être des jeunes puisqu’il a collaboré à l’excellent Bracelets rouges (TF1), Mental (France.tv. Slash) et Nus (Première vidéo).

«La tête pleine de toutes les images de l’enfance, les blessures et les joies confondues, le corps en pleine transformation, les émotions qui débordent, désordonnées, l’envie persistante de mordre à pleines dents dans la vie empêchée par la peur de l’inconnu, voilà comment nous vivons tous. entrer dans l’âge adulte bousculé et comment on peut se casser la tête en réalité», dit-il encore. Ce voyage au bout de la nuit, porté par une réalisation vivante, propose un voyage d’hôpital en karaoké, de cimetière en appartement bourgeois ou friche industrielle. Il est parsemé de flashbacks qui reconstituent le puzzle des traumatismes des deux protagonistes. Avec, éventuellement, la lumière, qui sait ? L’espérance née des paroles exprimées, de l’ouverture aux autres, d’une meilleure compréhension, de la solidarité…

 
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