C’est un sujet difficile que la plateforme Max aborde pour sa première production française. Dans Un ami dévouédont un épisode sera dévoilé par semaine à partir de ce vendredi 11 octobre, les téléspectateurs découvriront l’histoire vraie de celle que l’on surnommait « La mythomane du Bataclan », du nom du roman éponyme du journaliste Alexandre Kauffmann. Cette dernière, après les attentats de 2015, s’était posée en victime, et avait réussi à duper de nombreux survivants, devenant même un pilier de l’association Life for Paris, créée après les terribles événements de novembre 2015. Dans le rôle titre, Laure Calamy assume le rôle principal compliqué dans cette mini-série de quatre épisodes particulièrement épuisante.
Une amie dévouée : De quoi parle la série événement avec Laure Calamy ?
Le 13 novembre, Chris, fan de métal, découvre, consterné, les terribles événements qui se déroulent à Saint-Denis et dans toute la capitale. Elle qui est fan de l’Aigle du death metal et qui n’a pas raté un seul de leurs concerts, n’était pas au Bataclan ce soir. Secouée – comme la France entière – elle décide de se rapprocher des victimes pour leur venir en aide. D’autant qu’un de ses amis proches a été touché. C’est en tout cas ce qu’elle affirme sur les réseaux sociaux… Alors qu’elle participait activement aux débuts de Life for Paris, une association de victimes, et en devenait même un élément central, les doutes commençaient à planer autour de cette mystérieuse jeune femme au passé trouble. .
Une amie dévouée : Que vaut la série sur le « Mythomaniaque du Bataclan » avec Laure Calamy ?
Faire face aux attentats du 13 novembre 2015 n’est pas chose facile. D’autant plus lorsqu’on l’aborde par un moyen qui avait déjà, au moment de la parution du livre, provoqué une vague d’indignation : celle de cette « mythomane du Bataclan » – comme la surnommait le journaliste Alexandre Kauffmann dans son ouvrage éponyme, également co-auteur de la série avec Fanny Burdino, Jean-Baptiste Delafon et Samuel Doux. Alors forcément, lorsque la fiction commence, un malaise nous envahit. Un sentiment tenace qui nous colle à la peau tout au long des quatre épisodes – très denses – qui composent cette mini-série. Alors qu’on replonge dans ce traumatisme, la série est si déconcertante qu’on éprouve de la pitié pour cette femme, touchante par son désespoir mais détestable par ses actes. Une ambivalence qui doit beaucoup à Laure Calamymagistral, qui redonne son humanité à ce Chris qu’on croyait détesté, qu’on espère voir démasqué en l’appréhendant. Devant la caméra d’un Just Philippot toujours inspiré, l’actriceAntoinette in the Cévennes nous émeut, nous agace, nous montre aussi la complexité et parfois la folie de cette « mythomane du Bataclan » qui aura certes fait du mal, mais aura aussi fait du bien à certains tant elle aura tant donné d’elle-même pour tenter de la combler. la solitude et son besoin d’amour. Mais réduisez Un ami dévoué la performance, certes impeccable, de Laure Calamy ne rendrait pas grâce au reste des comédiens, tous aussi convaincants les uns que les autres. Mentions spéciales à la lauréate du César Arieh Worthalter (Léon), Annabelle Lengronne (Émilie) et Ava Baya (Myriam), émouvantes par leur sincérité…
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