Alors qu’Arcom doit annoncer cette semaine la liste définitive des projets retenus pour occuper une fréquence, Alain Weill, qui avait déposé une candidature pour « L’Express TV », s’interroge sur les choix du régulateur de l’audiovisuel.
Publié le 12/02/2024 12:32
Mis à jour le 12/02/2024 12:33
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Après 10 ans de déficit, le magazine L’Express est à nouveau rentable et prévoit le lancement d’une version européenne L’Express Europe avoir les deuxièmes semestres 2025. »Cette croissance ne sera durable que si nous prenons d’autres initiatives» note Alain Weill, son président. L’hebdomadaire compte actuellement 80 000 abonnés et 9 000 ventes en kiosque par numéro, de bons chiffres comparés à d’autres sociétés qui sont en déclin depuis 30 ans, mais qui ont probablement atteint leur apogée. plafond de verre.
« Avec Express Europe, nous allons essayer de comparer, par exemple, pourquoi le système éducatif en Finlande fonctionne-t-il mieux qu’ici ? Qu’est-ce qu’il y a de bien là-dedans ?
“C’est un magazine 100% numérique, un site d’information payant avec des newsletters dans les 24 langues de l’Union Européenne» explique Alain Weill. “Les journaux étrangers vont arriver en France, ce qui constituera une difficulté supplémentaire il note, il faut prendre l’initiative et on va aller en territoire vierge« . Il ne s’agira pas d’un copier-coller de la version française même si »une partie du contenu français sera conservée, mais ce sera une ligne éditoriale originale pour atteindre cette cible européenne» explique-t-il. “Les journalistes seront européens, il continue, un journaliste espagnol pourra travailler sur un sujet français ou portugais et un journaliste français sur un sujet allemand puisque tout sera traité sous un angle européen« .
Toujours dans cet objectif de diversification et fort de ses bons résultats, le président de L’Express avait également envisagé une version à la télévision, sur la TNT, L’Express TV. Une demande rejetée par l’Autorité de régulation de l’audiovisuel et de la communication numérique (Arcom) dont elle ne «ne comprennent pas très bien les critères, peut-être qu’ils ont de bonnes raisons, on a presque tourné la page, on attend les décisions finales d’Arcom cette semaine» confie-t-il.
Les évictions de C8 et NRJ12, deux chaînes qui ont fait leurs preuves depuis 20 ans, le préoccupent et il ne cache pas non plus son incompréhension concernant le changement de numérotation pour regrouper toutes les chaînes d’information, »BFM TV et CNews subissent depuis cinq ans une nouvelle concurrence et désormais, nous allons les affaiblir encore davantage, sans compter les deux nouveaux entrants de l’année qui seront les derniers de la classe aux numéros 26 et 27 et qui sont condamné par avance« Alors, envisage-t-il de contester cette décision ?Nous regarderons la motivation des différentes décisions d’autorisation et nous nous positionnerons à ce moment-là, mais aujourd’hui, nous sommes concentrés sur d’autres projets et il est important d’être dans une dynamique très positive.», conclut Alain Weill.
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