Alors que Canal+ fêtait lundi ses 40 ans, Michel Denisot, qui a longtemps été un pilier de la chaîne cryptée, a rappelé les conditions de son arrivée.
Grégoire Margotton, Stefan Etcheverry, Isabelle Ithurburu ou encore Thierry Gilardi par le passé : nombreux sont les journalistes sportifs de TF1 qui ont travaillé au service des sports de Canal+. Toutefois, si la chaîne cryptée, qui a fêté ce lundi ses 40 ans, a connu son succès, elle le doit en partie à une ancienne tête d’affiche.
Car avant de devenir l’un des présentateurs stars de Canal+ et le premier commentateur de la Ligue 1 sur la chaîne cryptée, Michel Denisot était sur TF1, où il présentait Téléfoot et commentait certaines affiches de football. Son départ avait d’ailleurs provoqué la colère d’Hervé Bourges, le président de la Première chaîne.
Pour le patron de TF1, il faisait une énorme erreur
« C’est Pierre Lescure (un des dirigeants historiques de Canal+, NDLR) qui m’a appelé au printemps 1984. J’étais à l’époque à TF1, il a rappelé pour l’AFP. Je n’y ai pas pensé. J’ai dit oui tout de suite. Je me souviens que le patron de TF1 de l’époque, Hervé Bourges, m’avait dit que je faisais « l’erreur de ma vie ». »
Michel Denisot ne pouvait que se féliciter de son choix. Notamment parce qu’il a fait entrer le championnat de France et la manière de commenter le football dans une nouvelle ère. ” Le championnat n’était pas diffusé à l’époque, a-t-il rappelé sur RMC. Avec mon camarade Charles Biétry qui était alors responsable des sports à l’AFP, nous avions beaucoup échangé auparavant, en nous demandant ce que nous pouvions faire. Les retransmissions étaient assez plates, figées. J’avais commencé à mettre un journaliste sur la touche sur TF1. Nous voulions aller beaucoup plus loin. J’ai demandé à Jean-Paul Jaud de nous rejoindre. Il a été réalisateur sur TF1 mais un peu restreint. L’idée était de faire vivre les matchs de football au plus près, d’installer davantage de caméras, et de travailler également sur le son. On n’a jamais entendu le bruit des crampons dans le couloir, le ballon qui heurte la barre transversale… Ce sont des détails mais ils sont fondamentaux pour partager le match avec les téléspectateurs. »
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