Débouchez la crème de menthe et sortez les lutins (même s’ils n’amusent plus personne sauf vous), Le cyclone de Noël sort en salles la semaine prochaine. Fans de la série L‘oeil du cyclone seront servis, en retrouvant ici les personnages qu’ils ont suivis pendant quatre saisons, avec leur grand coeur et leurs moyens, juste ce qu’il faut de répliques bâclées incluses.
Publié à 1h23
Mis à jour à 6h00
Deux semaines avant Noël, et sans le moindre préavis, Isabelle (Christine Beaulieu) apprend qu’elle n’aura pas ses jumeaux pour le réveillon. Ce n’est pas tout : sa mère part en Floride, sa fille aînée est dans un chalet et sa sœur rêve d’un resort tout compris dans le Sud. Bref, tout s’écroule et au diable les traditions. Ah oui : et à part elle, tout le monde s’en fiche (ou presque).
Mais voilà : notre Isabelle ne se laissera pas faire, et sera même prête à faire le pire pour sauver son sacro-saint Noël traditionnel (et enfin lui servir son pain de mie).
« On n’a rien changé ! C’est comme dans la série : avec le même réalisateur, les mêmes personnages, la même énergie ! », confirme en entrevue Christine Beaulieu. Avec son mom jean et son coton ouaté, il faut avouer qu’elle ressemble à son personnage à s’y méprendre. On s’attend presque à ce qu’elle nous fasse un clin d’œil, comme dans la série (et oui : comme dans le film aussi !).
« Et je pense que c’est un avantage, parce que la grande majorité des spectateurs va avoir hâte de retrouver les personnages ! La seule différence, c’est qu’il y a une grande histoire, et non une série de petits sketches. »
Sinon, ce sont les mêmes émotions, le même fun, et la même super complicité entre les deux sœurs.
Christine Beaulieu, alias Isabelle
Le film, en salle le 8 novembre (déposé d’ici Noël dans la section VÉRO.TV de l’Extra de Tou.tv), est en effet réalisé, scénarisé, et bien sûr interprété, par plus ou moins la même équipe, avec deux belles surprises en prime (un petit, mais non moins tendre rôle pour Louise Portal, et une apparition surprise pour Michèle Richard).
Mentionnons, outre Christine Beaulieu, le retour de Véronique Cloutier, Patrick Hivon, Catherine Souffront, Danielle Proulx, Luc Senay, Emi Chicoine, Juliette Aubé et Joey Bélanger. À noter qu’à la réalisation, Alain Chicoine (Plan B, Les Simone, Le cœur a ses raisons) se retrouve pour la toute première fois aux commandes d’un long métrage.
En mission pour sauver Noël
Attendez-vous aux mêmes airs blasés des deux préados, bourdes du beau-père et infinies maladresses du paternel. Sans oublier la légèreté, la douce folie et l’ironie de la sœur Éliane (Véronique Cloutier) ici plus complice que jamais, on l’a dit.
C’est le duo qui part en mission pour saboter le Noël de tout le monde !
Véronique Cloutier, alias Éliane
« Dans l’objectif de protéger la famille et les traditions », tempère Christine Beaulieu, en éternelle gardienne de ses multiples fondations.
Et c’est clair : le sujet de ce Noël qui fout le camp risque de résonner dans bien des chaumières. Il suffit de penser aux couples qui se séparent (et qui perdent du coup le réveillon un an sur deux), aux enfants qui grandissent (et partent fêter chez un chum ou une blonde, bref ailleurs), aux maladies et autres durs aléas de la vie…
« Personnellement, je trouve que c’est vraiment une bonne histoire : la défense des traditions. Moi non plus, je n’ai pas envie que ça change, je veux fêter avec la même gang. À la limite, j’aimerais que les enfants ne grandissent pas ! », ajoute Christine Beaulieu.
Véronique Cloutier abonde (même si ce n’est pas du tout le cas de son personnage) : « Je suis aussi très attachée aux traditions, je refuse de les changer ! Et je suis souvent confrontée aux gens qui pensent comme le reste de la famille dans le film, finalement ! C’est un sujet universel et très porteur. »
Du petit au grand écran
Il faut savoir qu’à l’origine, l’équipe a plutôt proposé un épisode spécial de Noël. « On était inspirés, on se disait que ça allait être le chaos », confie en riant Dominic Anctil, père de famille à qui l’on doit l’idée originale de la série (et beaucoup de lui dans les mises en situation, devine-t-on), coscénariste du film, aux côtés de Marie-Hélène Grégoire et de Louis-Philippe Rivard. « Et puis notre proposition s’est transformée en film ! »
Tout s’est ensuite passé à la vitesse grand V. En deux semaines et des poussières, l’affaire était bouclée. Il faut dire que la machine était huilée. « J’avais déjà tous mes comédiens depuis cinq ans, on connaissait les codes », précise à son tour Alain Chicoine, à la réalisation. N’empêche : « on était sur un TGV ! », confirme-t-il.
Il ne le cache pas, il a ici eu besoin d’un sacré coup de pouce pour passer du petit au grand écran si rapidement. « Et c’est là que KO Média est entré en jeu. J’ai eu besoin d’un Louis Morissette [producteur exécutif] qui connaît les codes et les pièges. Et ils m’ont piégé. » Le réalisateur a notamment fait appel à Francis Leclerc (Le plongeur, Un été sans point ni coup sûr) pour obtenir des conseils.
Nous imaginons l’aventure à la fois stressante et très excitante. « Les deux », confirme le réalisateur, toujours en riant. Car d’une part il fallait ne pas dénaturer la série, réussir à faire aimer Isabelle malgré sa fameuse espièglerie, et aussi ne pas tomber dans le piège du long épisode d’une heure et demie. Encore un défi : « ceux qui ne connaissent pas la série, il a fallu aussi leur donner des codes », ajoute-t-il.
Le secret de cet heureux cyclone ?
Il y a toujours quelque chose de petit fauxce n’est pas fluide, les relations ne sont pas toujours nettes, mais les liens sont toujours forts.
Dominique Anctil, coscénariste
« Ils s’aiment tous profondément, mais ils font des erreurs et ils sont tous véreux. […] Mais ce n’est ni sirupeux, ni gluant, ni complaisant. […] C’est vrai, sincère et… on se reconnaît ! »
«Nous vivons tous ces histoires», ajoute le réalisateur, également père de trois enfants. Parce que bien sûr, les parents ont tort. » Ce n’est pas pour rien que Christine Beaulieu est régulièrement interpellée dans la rue par des femmes qui lui disent se reconnaître. “Je m’appelle Isabelle!” » Alain Chicoine dit aussi s’amuser à alterner tel un métronome entre le drôle et le touchant, le rire et les larmes. Même si, oui, il va parfois assez loin dans le rire, il ne s’en cache pas. « C’est amusant de claquer la poulie, comme il le dit. C’est correct et ce n’est pas grave, la scène suivante, après, on recadre. Et puis c’est amusant pour le public de se déchaîner. »
Au final, nous souhaitons proposer un film qui fait simplement du bien. «La série, c’est juste ça», conclut Alain Chicoine. Bien sûr, nous en avons besoin. Nous en avons besoin tout le temps ! »
A ce sujet, bonne nouvelle : un 5e la saison arrive cet hiver sur Extra de Tou.tv, et on se murmure qu’un 6e serait également quelque part en préparation !
En salles le 8 novembre