Ceux qui regardent « La Maison », la série Apple TV+, sont-ils fans de mode ou de revanche intra-familiale ?

Ceux qui regardent « La Maison », la série Apple TV+, sont-ils fans de mode ou de revanche intra-familiale ?
Ceux qui regardent « La Maison », la série Apple TV+, sont-ils fans de mode ou de revanche intra-familiale ?

La nouvelle série Apple TV+ met en scène un créateur de prêt-à-porter de luxe qui peine à se reconvertir… Et propose des arguments sur mesure pour différents types de téléspectateurs.

Lambert Wilson en créateur de prêt-à-porter de luxe qui peine à se reconvertir. Roger DO MINH/Apple TV

Par Caroline Veunac

Publié le 27 septembre 2024 à 17h17

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UUne jeune styliste virtuose du recyclage (Zita Hanrot) conteste l’autorité d’un grand couturier (Lambert Wilson), détrôné après un déchaînement raciste. Le tout sur fond de guerre entre deux clans de la mode, déclarée par Carole Bouquet comme un grand méchant loup… Beaucoup de tissu, un peu de psychanalyse et beaucoup de clichés de la Tour Eiffel : c’est pour qui ? La maison ?

Fans de « Succession » ?

Une fratrie déchirée par un héritage trop lourd, la cadette qui trahit l’aînée, la sœur qui change de camp comme Louboutin, le neveu méprisé pour sa faiblesse… Menée par Lambert Wilson, la riche famille Ledu rappelle les Roy et leur quête désespérée de vengeance narcissique. Mais l’écriture et la réalisation ne suivent pas, et la série ressemble plus à un feuilleton qu’à un drame shakespearien. De Succession a Amour, gloire et beauté, la différence ne tient parfois qu’à un fil…

Épisode 1. Amira Casar et Zita Hanrot dans « La Maison », disponible à partir du 20 septembre 2024 sur Apple TV+.

Épisode 1. Amira Casar et Zita Hanrot dans « La Maison », disponible à partir du 20 septembre 2024 sur Apple TV+.

Épisode 1. Amira Casar et Zita Hanrot dans « La Maison », disponible à partir du 20 septembre 2024 sur Apple TV+. Photo Roger DO MINH/Apple TV

Les fans d’Olivier Rousteing ?

Dans la tendance des séries mode, celle-ci est dans le prêt-à-porter de luxe, haut de gamme mais convivial. La maison regorge d’invités célèbres, de Mademoiselle Agnès à Eva Herzigova, et de clins d’œil ludiques à Galliano, Rykiel et Saint Laurent. Les admirateurs d’Olivier Rousteing, le surdoué de Balmain, seront « hype » : non seulement il fait une apparition, mais son parcours semble avoir inspiré la rebelle incarnée par Zita Hanrot. Sans connaître la qualité couture de Devenir Karl, l’élégant biopic sur Lagerfeld, La maison peut être visité comme soirée sociale.

Les fans d'”Emily à Paris” ?

A travers Paloma Castel, la Cendrillon des squats de Berlin qui fait des merveilles avec les chiffons usagés, La maison gratte la prétention et la sclérose de la mode française. Mais le Paris de carte postale refait surface à chaque coupe de la scintillante Tour Eiffel ou aux moulures d’un appartement haussmannien. Mené par le producteur Alex Berger, qui développe également le remake américain de Bureau des légendes, La maison est calibré pour plaire à la francophilie du public international : le genre de bonbons que les snobs français adorent détester.

 
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