Le public a laissé Niels Schneider comme un commerçant extravagant et souriant D’argent et de sang sur Canal+. Il le retrouve sur Arte en journaliste muet, le visage grave dans Le monde n’existe pasUn thriller psychologique d’Erwan Le Duc, d’après le roman de Fabrice Humbert (Éditions Gallimard 2020) dont Arte diffuse ce jeudi 26 septembre l’intégralité des quatre épisodes (disponible également sur la plateforme de streaming gratuit Arte.tv). Méconnaissable, le compagnon de Virginie Efira s’est fait couper les cheveux et a pris une dizaine de kilos de muscles, pour se glisser dans la peau d’Adam, un journaliste qui revient dans sa ville natale pour écrire un article sur une affaire de meurtre dans laquelle un ancien ami proche serait impliqué. Dans cette ville fantôme, il est confronté aux démons de son passé… Ce thriller psychologique invite le spectateur dans la tête de cet (anti)héros énigmatique, qui, en lui-même, est une énigme à résoudre. Fasciné par l’ambiance et le suspense, on se prend au jeu et on ne quitte plus l’écran des yeux – et surtout Niels Schneider !
Le monde n’existe pas :De quoi parle la nouvelle fiction d’Arte avec Niels Schneider ?
Adam Vollmann est journaliste pour un grand quotidien national. Un matin, le portrait d’Axel Challe, suspect du meurtre d’une jeune fille à Guerches-sur-Isoire, apparaît sur l’écran de télévision devant lui. Adam s’obstine à couvrir l’affaire, cachant le fait qu’il connaît bien Axel Challe, qui était un ami d’enfance pour lequel il éprouvait des sentiments. Persuadé que son amour de jeunesse est innocent du crime dont on l’accuse, le reporter retourne dans la ville natale qu’il a fuie des années plus tôt. Dès son arrivée, il est confronté à un passé douloureux.
Le monde n’existe pas :Faut-il regarder la nouvelle fiction d’Arte avec Niels Schneider ?
Dans tous les plans, Niels Schneider, dont la composition est saisissante, exprime en très peu de mots toute une palette d’émotions, de la peur à la colère, en passant par la vulnérabilité, la violence ou le désarroi. À travers cette partition captivante, l’acteur nous entraîne avec lui dans cette histoire déconcertante, dérangeante et fascinante, qui peut dérouter au premier abord mais se révèle rapidement addictive au point qu’il est difficile de s’arrêter de regarder. L’histoire peut parfois être dure, notamment dans son traitement des traumatismes que le personnage d’Adam a subis dans son enfance. La série est également exigeante, car c’est au spectateur de combler les silences ou les mots qui ne sont pas exprimés. C’est ce qui fait l’originalité de cette fiction, pour laquelle chacun peut avoir des interprétations différentes et raconter sa propre histoire. Tout cela semble très abstrait mais au final, il suffit de se laisser porter, et au fil de l’histoire, on saisit quelques instants de magie. Sans oublier le physique de Niels Schneider dont la prestation est magnifique et sa présence magnétique dans cette enquête policière étrangement belle.
