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“Ça n’a pas de prix”… Emotion, fessée et agenda chargé, c’était Victor Wembanyama dans la capitale

À l’Accor Hôtel Arena,

Niveau marketing, les franchises NBA sont au dessus. Alors voyez à San Antonio : un maillot spécial « City Edition » par ici, un autre pour célébrer le « Hispanic Heritage » là-bas. Alors, petite idée pour l’année prochaine, si la ligue américaine décide de poser ses valises dans la capitale française à l’occasion du NBA Paris Game : un maillot « Vic City » et les recettes explosent. Il fallait encore voir, samedi à l’Accor Hôtel Arena de Bercy, le nombre de spectateurs arborant le maillot Flocked Wembanyama pour comprendre l’ampleur du phénomène.

Evidemment, les 15 935 spectateurs de l’enceinte parisienne présents samedi pour la deuxième rencontre face à Indiana n’avaient d’yeux que pour le n°1 de la Draft 2023 : une première ovation à son entrée sur le parquet pour Staff mini-décalé, une seconde lorsqu’il revenu, seul, quelques minutes après son équipe pour s’échauffer avant l’entre-deux puis un tremblement de terre lors de la présentation du 5 majeur des Spurs. Victor, c’est Paris, et Paris, c’est Victor.

« Merci de rendre cela possible »

Ce deuxième match face aux Pacers fut pourtant une longue partie de souffrance pour le petit bonhomme du Chesnay. Une mise en route compliquée face à la défense agressive d’Indiana, seulement deux points en deuxième période et un coup franc sensationnel (98-136) à domicile. Bien loin de sa sortie jeudi (30 points, 11 rebonds, plusieurs Big Plays), où il a permis aux siens de signer une large victoire (140-110). Samedi, les Wembix ont dû se contenter de deux actions brillantes dans le deuxième quart-temps, une claquette DUNK enchaînée sur une interception, puis un tir primé. De retour, c’est parti.

“On en est toujours à 20 points et 12 rebonds, on n’arrête pas ce type comme ça”, a déclaré Rick Carlisle, l’entraîneur des Pacers en conférence de presse. Après le match, sans avoir vu les stats, j’aurais pensé qu’il avait marqué moins de points, mais il est à 20-12 et je ne sais combien de contres. Eh bien, 1. Mais nous avons fait un excellent travail. Dans la course au play-in, cette défaite fait tache pour les Spurs. Mais l’essentiel était ailleurs. Surtout pour VW.

En une semaine à Paris, l’ancien de Nanterre a pu prendre conscience de la dimension qu’il avait prise, pour un événement qui s’était construit pour et autour de lui. Très ému, proche d’en verser quelques gouttes en arrivant en conférence de presse, Wemby n’a même pas évoqué la défaite et son match face aux Pacers. Il a juste profité de ce moment pour se plaindre à quel point ces quelques jours à Paris l’avaient marqué. « Je veux juste souligner que cette semaine a été incroyable. Tout le monde a fait son travail pour rendre cette semaine fabuleuse. Merci de rendre cela possible. Tout cela contribue à améliorer notre sport et me rend heureux en fin de compte. »»

Du Chesnay au 129

Car depuis son arrivée sur les bords de Seine lundi, dans le froid parisien, quelques heures seulement après avoir pris un rouste à Miami, Victor Wembanyama a enchaîné les demandes et les événements. Le retour au parquet de Nanterre, où il a évolué plus jeune, inauguration des terrains de basket chez lui au Chesnay, photo devant la Tour Eiffel, défilé LVMH, match au Parc des Princes pour assister à la Montada du PSG contre Manchester City. La planète ne tournait qu’autour de la tête de ce gamin de 21 ans.

Wemby a même profité de son passage à Paris pour emmener quelques coéquipiers découvrir les joies de la gastronomie française, au 129, toujours à Nanterre, dans son kebab préféré. Mais, surtout, il a rempli à merveille son rôle d’ambassadeur, en faisant pression sur Adam Silver, le patron de la NBA, pour que la Ligue américaine, et mieux encore, San Antonio, revienne chaque année à Paris, alors que rien n’est encore fait. .

« J’ai fait de mon mieux pour faire cette semaine une semaine spéciale, pour mes coéquipiers, ma famille, mes amis, et les gens ont quand même trouvé le moyen de me surprendre, de me donner l’impression que c’était pour eux, que je comptais pour eux, sourit le premier rôle de la semaine. Je suis très heureux. En pleine saison, (cette semaine) ça n’a pas de prix, cela permet de carburer pour la suite. Cela me servira grandement. Je sais que c’est une aventure avec le public français depuis des décennies. »

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“Victor va comprendre ce que c’était”

Dès 39 ans, le vétéran Chris Paul, habitué au rôle de star partout où il passe, sait que cette semaine parisienne a été compliquée à gérer pour Victor Wembanyama. Et la relative sous-performance du soir pourrait s’expliquer par une pression qui retombe après cinq journées très intenses. On l’a ainsi vu plusieurs fois comparé à des décisions arbitrales, rater des passes « faciles », embrouiller les échasses au moment du dribbleur… Bref, ne pas avoir l’impact habituel.

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“Je ne peux pas imaginer ce que c’était pour Victor de revenir jouer à la maison, je sais qu’il était tellement excité”, a déclaré le leader. Il a beaucoup de responsabilités : médiatique, événementiel, essayer de voir sa famille, qu’il ne voit pas souvent. Et Victor fait partie de ceux qui essaient de signer chaque autographe. Nous parlons de ce voyage depuis longtemps. Je suis sûr qu’à un moment donné, il reviendra sur cela et réalisera de quoi il s’agissait. »»

Notre dossier sur Victor Wembanyama

Dans l’avion qui l’accompagnera au Texas, Victor Wembanyama aura sûrement encore des étoiles plein les yeux. Et pourra se rendre compte, lors de la petite semaine de repos qui les attend avant de retrouver les Clippers, jeudi prochain, qu’il est devenu plus qu’un basketteur en . “Vous avez de la chance de pouvoir suivre Victor longtemps”, a déclaré Chris Paul. Prenez soin de lui et chérissez-le. Pour Victor, la France peut faire la guerre. Et les huées qui sont descendues des tribunes lorsque Ben Sheppard a osé toucher le joyau de la République en l’air sont là pour le prouver.

 
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