France –
Le gouvernement veut moins de régularisations pour les immigrants sans papiers
Le gouvernement français a adopté un texte pour durcir les conditions de régularisation des immigrants sans papiers.
Publié aujourd’hui à 00h06Mise à jour il y a 50 minutes
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Le gouvernement français a décidé de changer la philosophie de la circulaire permettant aux préfectures de régulariser plus de 30 000 immigrants sans papiers par an, adoptant un texte qui durcit les régularisations.
«L’itinéraire exceptionnel de l’admission à la suspension (AES) n’est pas la voie normale vers l’immigration et l’accès au séjour. Ciblé les étrangers dans une situation irrégulière, il doit rester une voie exceptionnelle », écrit le ministre français de l’intérieur, Bruno Retailauau, dans une circulaire adressée aux préfet et révélée par le quotidien Le Figaro et dont l’AFP était au courant.
Bruno Retailleau doit présenter cette nouvelle circulaire vendredi, promettant des régularisations progressives.
Patrons qui ont du mal à recruter
Prenant une ligne ferme sur l’immigration, le ministre conservateur a annoncé à plusieurs reprises son intention de revoir cette circulaire destinée à donner aux préfectures «la» en termes de régularisation au cas par cas d’étrangers dans une situation irrégulière.
Les patrons qui ont du mal à recruter et souhaitent régulariser les employés, une école qui se moque d’une famille menacée d’expulsion mais bien intégrée dans le village, les étudiants que l’université veut garder: tant de cas que cette circulaire a permis de résoudre.
Si la circulaire de Retailleau ne parlait pas à proprement parler changent les critères pour obtenir cette «admission exceptionnelle pour rester», il demande clairement aux préfet de resserrer la vis.
-«Priorités gouvernementales»
«Le contrôle des flux migratoires, en particulier par la lutte contre l’immigration irrégulière et le renforcement de l’intégration des étrangers en France constitue les priorités du gouvernement», affirme le ministre.
Il insiste sur l’adhésion de l’étranger sans papiers aux «principes de la République», y compris la laïcité, mais aussi la maîtrise de la langue française, qui sera «favorablement évaluée» par la preuve d’un diplôme français ou d’une certification linguistique.
Les étrangers susceptibles de constituer une menace pour l’ordre public sont exclus.
«Nous ne devons pas surestimer la portée légale»
En 2023, la circulaire a permis à 34 724 personnes d’obtenir des articles (+ 0,3% par rapport à 2022), selon les données du ministère de l’Intérieur: 11 525 pour le travail, 22 167 pour des raisons familiales et mille au statut étudiant.
Pour être éligible, un travailleur sans papiers doit en théorie vivre en France depuis au moins trois ans et avoir au moins deux ans de travail. Mais dans la nouvelle circulaire, Bruno Retailleau écrit que «une durée de présence d’au moins 7 ans constitue l’un des indices d’intégration pertinents».
«Nous ne devons pas surestimer la portée légale» de ce texte, Gwenaële Calves, professeur de droit public, a commenté l’AFP. «La régularisation sur une base exceptionnelle relève du pouvoir discrétionnaire du préfet, cette circulaire modifie en rien les autres méthodes de régularisation établies par la loi», ajoute-t-elle.
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