Mort par asphyxie dans une poubelle

Le rapport du coroner sur le décès de Marcel Saint-Laurent a été rendu public mardi soir.

Le 8 septembre 2023, l’homme de 61 ans a été retrouvé sur un convoyeur à l’incinérateur de Québec, vers 9 h 45. Les employés ont rapidement appelé les services d’urgence.

Selon le coroner, M. Donald Nicole, l’homme est entré dans un conteneur à déchets « pour tenter de récupérer quelque chose » plus tôt dans la journée. Il était alors sans abri et sous l’influence d’une « substance stimulante ».

Lors de l’autopsie, le pathologiste a constaté « des blessures traumatiques importantes » survenues après le décès et résultant d’une « compression du corps ». Aucune preuve d’intervention de tiers n’a été observée.

Impossible de remonter

L’enquête policière n’a pas permis d’identifier le conteneur précis dans lequel la victime est décédée. Or, le camion qui le transportait avait collecté les déchets d’environ 27 conteneurs « semi-enterrés ».

« Il peut être difficile de différencier un conteneur semi-enterré d’un conteneur de surface et d’évaluer le danger lié à la profondeur du conteneur », note le coroner.

Ces conteneurs ont une hauteur totale de 2,97 mètres. Seule une partie de 1,07 mètres est visible hors du sol. L’autre partie, de 1,90 mètres, est enterrée et les murs sont lisses.

Lorsque Marcel Saint-Laurent est entré dans le conteneur, il s’est retrouvé coincé. « Il est très difficile, voire impossible, pour une personne qui tombe à l’intérieur du conteneur [semi-enfoui] sortir sans aide », déclare M. Donald Nicole.

Suffocation

Le coroner conclut que Marcel St-Laurent est mort asphyxie par étouffement. C’était une mort accidentelle.

“Etant coincé dans cet espace clos avec des déchets, dont certains déchets organiques en décomposition, il est mort étouffé suite à un manque d’oxygène”, a-t-il précisé.

Dans le cadre de son enquête, M. Donald Nicole s’est entretenu avec le fabricant des conteneurs concernés. La direction ajoutera un avis à ce modèle, afin d’informer les utilisateurs du danger que peut représenter la profondeur de la partie enterrée et non visible de ce type de conteneur.

Il n’y a donc pas lieu de faire de recommandations, selon le coroner.