TERREBONNE – Face au retour de Donald Trump à la présidence américaine, l’Alberta et l’Ontario se comportent de manière plus autonome que le Québec, constate le chef péquiste, Paul St-Pierre Plamondon, qui reproche à François Legault son manque de leadership.
Alors que le président Trump menace d’imposer des tarifs douaniers de 25 % contre le Canada, les premiers ministres de l’Ontario, Doug Ford, et de l’Alberta, Danielle Smith, semblent déjà négocier de gré à gré avec le président américain, a observé le chef du Parti québécois mardi après-midi.
Le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, lors d’une mêlée de presse à Terrebonne, aux côtés de sa candidate à la prochaine élection partielle, Catherine Gentilcore, et du député de Jean-Talon, Pascal Paradis.
Photo MARC-ANDRÉ GAGNON
François Legault, pour sa part, se veut rassurant, constate M. St-Pierre Plamondon. «Mais ce dont les Québécois ont besoin en ce moment, ce n’est pas d’être rassurés: c’est de faire preuve de leadership avec un plan d’attaque, une vision claire par rapport à nos entreprises», a déclaré le député de Camille-Laurin lors d’une mêlée de presse à Terrebonne, où le caucus de pré-session de son parti se déroule jusqu’à jeudi.
Dans le contexte actuel avec les États-Unis, M. St-Pierre Plamondon a mis de côté les activités partisanes auxquelles il devait participer mardi en vue de la prochaine élection partielle dans la circonscription laissée vacante par Pierre Fitzgibbon pour analyser les décrets signés lundi. par Donald Trump et mieux réfléchir aux propositions pour protéger les entreprises québécoises. Il juge toutefois prématuré de déployer des programmes d’aide financière comme ceux offerts pendant la pandémie.
-Évitez les tarifs
« La mission du gouvernement du Québec en ce moment est […] pour éviter les tarifs [du président Trump]», croit le chef du PQ.
«Je ne m’inquiète pas de notre capacité d’adaptation au Québec à des situations difficiles ou à des négociations avec les États-Unis», a soutenu M. St-Pierre Plamondon.
Le chef du Parti québécois en a profité pour rejeter l’argument avancé par son homologue libéral Marc Tanguay selon lequel le contexte avec les États-Unis pourrait nuire à la souveraineté.
“Dans cette logique, il faudrait que nous soyons quatre cents millions, puis tous américains”, a répondu le PSPP.
«Ce que j’ai remarqué au cours des derniers jours, ce sont des provinces canadiennes qui s’en foutent de l’unité canadienne et font leur propre truc», considère le chef du PQ.
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